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Maladies de l'intestin

La grenade serait efficace pour traiter les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin

Par Justine Ferrari

Les grenades seraient la clé d’un traitement contre les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin. L'urolithine A, un métabolite, ainsi que son équivalent synthétique, seraient un élément majeur pour traiter les colites inflammatoires.

brebca / Istock

Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) regroupent la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, deux maladies qui se caractérisent par l'inflammation à long terme de la paroi d'une partie du tube digestif. Elles sont le résultat d'une dysrégulation du système immunitaire conduisant à une inflammation intestinale et à une dysbiose microbienne, comme le précise l’étude publiée dans Nature Communications.

Elles entraînent, dans le cas de la rectocolite hémorragique, des troubles digestifs et des diarrhées qui peuvent être accompagnées de pertes de sang. Dans le cas de la maladie de Crohn, les patients souffrent de douleurs abdominales, de diarrhée chronique, et s’amaigrissent. En France, pour cent mille habitants, environ dix nouveaux cas de maladie de Crohn et de rectocolites hémorragiques sont diagnostiqués chaque année.

L’UroA, la clé pour de nouveaux traitements

Dans cette nouvelle étude, des chercheurs de l'Université de Louisville dans le Kentucky ont identifié un composé naturel susceptible d'améliorer les traitements des MICI. Le composé, appelé urolithine A (UroA), est un métabolite produit par l’interaction des bactéries intestinales avec de certains polyphénols présents dans les grenades et certains autres fruits, notamment les baies.

Plus précisément, l'acide ellagique – présent dans les grenades et les baies – interagit avec une souche de l'intestin, libérant ainsi l'UroA. En plus de l’effet anti-inflammatoire de l’UroA, les chercheurs ont identifié qu’elle renforce fortement la fonction de barrière intestinale. Ce composé a également un équivalent synthétique appelé UAS03, qui a le même effet thérapeutique, sinon plus fort, dans le cas des MICI. Ainsi, cette découverte pourrait, au terme de nouvelles études, aboutir à la création de médicaments contre les MICI plus efficaces.