Drogues, alcool, tabac... les addictions aux substances psychotropes développées dans le cadre du travail représentent un véritable fléau sanitaire. En France, elles touchent 20 (sur 29) millions d'actifs en poste ou au chômage.
Chez les femmes, les cadres présentent le plus haut pourcentage de consommation à risque d’alcool (11,7%), devant ouvrières et artisans (8,6%).
Aide pour s'endormir, rempart au stress...
En novembre 2017, la chercheuse Gladys Lutz, présidente de l’association Addictologie et travail, nous expliquait que ces addictions au travail (également appelées dopage au travail) augmentaient paradoxalement le taux de présentéisme en entreprise.
"Pour plusieurs professions, ces consommations aident les salariés à venir au travail, quand on fait des horaires décalés par exemple, elles aident parfois à gérer tout ce qu’on a à faire en dehors du travail ou bien elles aident à dormir et donc être plus en forme", développe l'experte.
Favoriser la communication en entreprise
Pour prévenir les comportements addictifs au travail, Gladys Lutz suggère de rétablir le dialogue au sein des entreprises. "Il existe des instances de prévention sur la santé au travail, mais il n’y a pas ou peu de place pour le dialogue, pour que les salariés puissent exprimer leur difficultés", déplore-t-elle.
Lundi 14 janvier, l'organisation gouvernementale France Stratégie a adressé un message à l'attention des dirigeants d'entreprise, pour les inciter à s'engager dans la lutte contre les addictions et la prévention des consommations à risques.