Il y a eu le valsantan, puis l’irbésartan. Prochainement, d’autres médicaments contre l’hypertension artérielle et l’insuffisance cardiaque pourraient être retirés du marché. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) annonce en effet le renforcement des contrôles sur cinq médicaments de la famille des sartans. Le valsartan et l’irbésartan en font d’ailleurs partie. En cause ? La présence d’impuretés classées comme cancérigènes probables dans certains lots.
Contrôler les médicaments déjà fabriqués
Ces derniers mois, de nombreux lots ont dû être rappelés pour cette raison. L’Agence européenne du médicament (EMA) a donc mis en place de nouvelles règles. Depuis le 1er janvier, les fabricants de ces traitements doivent surveiller la teneur des substances soupçonnées d’être cancérigènes (NDEA et NDMA), et ce avant même de lancer la production des comprimés. Les sartans concernés sont le candesartan, le losartan, l’olmesartan, le valsartan et l’irbesartan. De plus, les laboratoires ont jusqu’au 31 mars prochain pour effectuer des contrôles renforcés sur les médicaments déjà fabriqués. Certains sont déjà dans les rayons des pharmacies.
Éviter la rupture de stock
Selon l’ANSM, la présence de ces impuretés, qui serait liée au processus de fabrication des médicaments, ne comporte pas de risque à court terme. Ce qui pourrait être le plus dangereux pour les patients serait en réalité d’arrêter brutalement leur traitement, puisque la pression artérielle ne serait plus contrôlée. Pour faire face à de probables problèmes d’approvisionnement, certains laboratoires ont augmenté leur production. Et cela, à la demande de l’ANSM. En France aujourd’hui, 14 millions de personnes souffrent d’hypertension artérielle. Un adulte sur deux ignore qu’il en est atteint.