Si vous avez prévu de partir en vacances prochainement, vérifiez bien d'être à jour de tous vos vaccins. En effet, pour que votre voyage ne se transforme pas en mauvais souvenir, il faudra suivre les nouvelles recommandations sanitaires pour les voyageurs émises ce mardi 4 juin par le Comité des maladies liées aux voyages et des maladies d’importation (Cmvi) du Haut Conseil de la santé publique. Les conseils pour voyager en pleine santé sont rappelés et quelques nouveautés sont au programme.
Un nouveau vaccin pour les infections à méningocoques
Parmi elles, on note l'apparition d'un nouveau schéma vaccinal dans les vaccinations contre la rage. Mais aussi, une extension des indications chez l’enfant concernant l’encéphalite japonaise. Sur les infections à méningocoques, le Comité annonce l’arrivée d’un nouveau vaccin qui va clarifier les indications. Enfin, les autres modifications apportées suivent celles du nouveau calendrier vaccinal allégé 2013 dévoilé à la mi-avril par le ministère de la Santé.
Sur le paludisme, le Cmvi rappelle d'une part qu'aucun moyen préventif n’assure à lui seul une protection totale. Il convient donc aux professionnels de santé d’insister auprès des patients sur la nécessité de l’observance simultanée d’une protection contre les piqûres de moustiques associée à un traitement anti-paludéen. Et même si au final rien ne change concernant cette maladie, le Comité estime qu' « il aurait été nécessaire de rediscuter les indications de la chimioprophylaxie. Car la balance bénéfice risques s’est modifiée au cours des dernières années, avec moins de bénéfices (du fait de la diminution de la prévalence en Asie et en Amérique latine) et des risques identiques (en termes d’effets indésirables)». Et les experts de rajouter, « le chantier est toutefois apparu trop important pour cette année ».
Attention au "péril fécal"
D'autre part, concernant ce que le Comité nomme « le péril fécal », c'est-à-dire la diarrhée du voyageur, le Cmiv rappelle qu'elle affecte fréquemment les voyageurs, son taux d’attaque pouvant dépasser 50% pour un séjour de trois semaines. Il s’agit généralement d’un épisode aigu bénin, qui se résoud spontanément en un à trois jours, mais qui peut être parfois grave. Elle est plus souvent liée à la consommation d’aliments solides que de boissons. Une consultation médicale est ainsi recommandée systématiquement chez l’enfant âgé de moins de 2 ans et aux autres âges dans les formes moyennes ou sévères, fébriles ou avec selles glairo-sanglantes, ou prolongées au-delà de 48 heures, et en cas de vomissements incoercibles. Concernant la prévention, elle repose avant tout sur les mesures d’hygiène, lavage des mains avant les repas et avant toute manipulation d’aliments, et après passage aux toilettes. Autre conseil du Comité, « mieux vaut ne consommer que de l’eau en bouteille capsulée ». Et enfin, pour ne pas passer votre séjour cloué sur la cuvette des WC de votre chambre d'hôtel, « évitez la nourriture vendue dans la rue, ou encore les buffets froids des restaurants ».
Vaccins fièvre jaune : l'incertitude sur le nombre de doses
Sur le dernier aspect important de ce calendrier vaccinal des voyageurs, on note que la vaccination contre la fièvre jaune est toujours considérée comme indispensable pour un séjour dans une zone endémique (régions intertropicales d’Afrique et d’Amérique du Sud). Recommandée à partir de l’âge de 9 mois pour les enfants se rendant dans un pays à risque, l'injection devra se faire au moins 10 jours avant le départ pour la primo-vaccination et sa durée de protection est de 10 ans. Et sur ce dernier point justement, les recommandations françaises ne suivent pas celles émises récemment par l'Organisation Mondiale de la Santé. Selon l’Oms, le rappel de vaccination contre la fièvre jaune administré dix ans après la primovaccination n’est pas nécessaire. Autrement dit, « une seule dose de vaccin suffit à conférer une immunité à vie contre la fièvre jaune ». Difficile d'y voir clair...