Le tabac n’a plus sa place dans l’entreprise mais il continue à peser lourd dans ses comptes. Selon une étude publiée le 4 juin dans la revue Tobacco Control et reprise sur le site du Point.fr, un fumeur coûte en moyenne 4600 euros de plus par an à son employeur qu’un non fumeur. Et l’ardoise est très clairement détaillée par les chercheurs de l'Université d'Etat de l'Ohio qui ont réalisé cette étude. Ce sont les pauses cigarettes qui plombent le plus les comptes des entreprises puisqu’elles « représentent un manque à gagner moyen 3.077 dollars (2.350 euros) par employé fumeur et par an, tandis que l'absentéisme est évalué à 517 dollars (395 euros) », relate le Point.fr. En revanche, la mortalité prématurée des fumeurs minore un peu ce surcoût. Les pensions de retraite des fumeurs sont versées moins longtemps, ce qui représente une économie de 296 dollars (226 euros) par an et par fumeur.
Les employeurs ne s’y trompent pas. Le tabac est à mettre à la colonne « débit ». Et pour limiter ce manque à gagner, les entreprises américaines ont commencé à prendre les devants et à faire la chasse aux fumeurs. Au rayon des mesures dissuasives listées dans lepoint.fr, on trouve un supplément de cotisation pour les assurances santé ou un licenciement pour ceux qui n’ont pas arrêté de fumer après une période donnée. Plus radical encore, certains employeurs refusent de recruter des fumeurs.
En France, l’impact du tabac sur le travail a aussi été mesuré. Selon une étude de l’Office français de prévention du tabagisme (OFT) de 2009, ceux qui fument un paquet quotidiennement font huit pauses dans la journée, soit environ 80 minutes d'arrêt. Par ailleurs, il cumulent les mauvais points : plus de retards, plus d’accidents sur les trajets et donc plus d’arrêts de travail. Les fumeurs sont 19 % à déclarer au moins un arrêt de travail au cours des six derniers mois, contre 11,5 % pour les non-fumeurs.