Lentement mais sûrement : ce célèbre adage ne serait pas valable pour la perte de poids. Des chercheurs canadiens ont étudié les bénéfices d’une perte de poids lente sur l’organisme, en comparaison à une perte de poids rapide. Ils ne constatent aucune différence, mais le poids perdu au total peut avoir un impact positif ou négatif sur la santé. Les résultats de leur recherche sont parus dans le Journal of Obesity.
Plus de 11 000 participants
Les scientifiques ont utilisé les données collectées au sein de la clinique Wharton, située dans l’Ontario, entre juillet 2008 et juillet 2017. Elles concernaient plus de 11 000 patients qui suivaient un programme de contrôle du poids, mais aucun d’entre eux n’a réalisé de chirurgie bariatrique. Les vitesses de perte de poids ont été définies de la manière suivante : rapide si elle est égale ou supérieure à 0,91 kg / semaine, normale si elle est comprise entre 0,45 et 0,9 kg / semaine et lente si elle est inférieure à 0,45 kg / semaine. Les scientifiques se sont intéressés à la santé cardiovasculaire et au diabète des participants.
Rapide ou lente, peu importe !
Les chercheurs ont constaté que ceux qui perdaient du poids rapidement, bénéficiaient plus rapidement d’améliorations de leur état de santé et parvenaient à réduire de manière plus important leur niveau d’obésité. Une fois ce premier constat réalisé, ils ont observé que pour les personnes qui perdaient du poids plus lentement, ces bénéfices apparaissaient également, mais plus tard.
Ils concluent que ce n’est pas le taux de poids perdu sur une certaine durée qui compte, mais la quantité totale de poids perdue sur la période. Un facteur vient modérer leurs conclusions : une perte de poids trop rapide augmente le risque d’être atteint de calcul biliaire. "Perdre du poids au niveau recommandé, entre 0,45 et 0,9 kg par semaine, est l’option la plus sûre", affirme Jennifer Kuk, directrice de cette étude.
En France, la moitié de la population était en surpoids en 2017. L'obésité concernait environ 17 % des Français.