L’augmentation mammaire, la liposuccion, la chirurgie des paupières et la rhinoplastie sont les interventions de chirurgie esthétique les plus courantes dans le monde. Plus globalement, ce marché se porte bien. Même très bien. Il a presque doublé en quatre ans, passant de 5,6 à 10 milliards d’euros. Depuis quelques temps, le rajeunissement vaginal a ses adeptes. Selon la Société internationale de chirurgie esthétique et plastique (ISAPS), ce type d’intervention est même celui qui s’est développé le plus vite en 2017, avec une croissance de 23% en un an.
À la recherche du vagin parfait
Quand nous parlons de rajeunissement vaginal, nous parlons en réalité de plusieurs types d’interventions et de zones différentes. Le terme recouvre en effet la restauration de l’hydratation du vagin, le traitement de l’incontinence ou encore la chirurgie des lèvres, la labiaplastie. Certaines femmes en souffrent et subissent un inconfort, comme une inflammation des petites lèvres par exemple, la vulvite. D’autres en revanche trouvent leurs lèvres trop grandes ou trop petites et recherchent la taille "parfaite". Or, il est important de rappeler qu’il existe autant de vulves que de femmes. En témoigne le projet artistique "The Vulva Gallery" de Hilde Atalanta, qui vit à Amsterdam. Sur son compte Instagram, elle publie des témoignages et des dessins de vulves de personnes qui la contactent.
Des interventions qui ne sont pas sans risque
Cet essor du rajeunissement vaginal inquiète les médecins, particulièrement aux Etats-Unis. En 2016, le Collège américain des obstétriciens et des gynécologues a publié des directives à l’attention de ses membres. Parmi elles, repérer les troubles psychiatriques qui pourraient conduire les jeunes femmes à retoucher leur lèvres, particulièrement les ados. L’année dernière, la FDA (Food and Drug Administration), autorité sanitaire américaine, a mis en garde contre certains traitements et les blessures qu’ils pouvaient engendrer. Notamment l’utilisation du laser pour la vaginoplastie, intervention qui permet de réduire la taille de l’orifice vaginal, après un accouchement par exemple.