C’est une demande récurrente des femmes atteintes de cancer : une meilleure prise en charge des frais liés à l’achat d’une perruque. La ministre de la Santé a annoncé que les prothèses capillaires seront mieux remboursées d’ici à la fin du premier trimestre 2019 et a précisé les montants.
Un remboursement variable selon le type de perruque
"Il est proposé pour une partie de ces perruques un tarif de remboursement de 350 euros contre 125 euros aujourd’hui, a expliqué Agnès Buzyn lors d’une journée de rencontre organisée par l’Institut national du cancer. Cela permettra de disposer sans reste à charge de perruques de qualité". Les perruques dites de classe 1 coûtent jusqu’à 350 euros et seront remboursées intégralement (elles sont uniquement composées de cheveux synthétiques).
Pour les perruques de classe 2, qui contiennent au moins 30 % de cheveux naturels, et dont le prix ne dépasse pas 700 euros, 250 euros seront pris en charge par l’Assurance maladie. Pour l’heure, aucune information n’a été communiquée au sujet des prothèses capillaires dont le prix est supérieur à 700 euros. La ministre a évoqué un possible encadrement du prix de vente.
60 000 perruques vendues
Cette déclaration de la ministre de la Santé confirme une annonce faite en décembre dernier. Chaque année, l’Assurance maladie rembourserait environ 30 000 perruques, le nombre de prothèses capillaires vendues serait de 60 000. L’Institut national du cancer a créé une charte à destination des vendeurs de perruques et souhaite désormais aller plus loin en créant, en partenariat avec l’Assurance maladie, une carte répertoriant les perruquiers conventionnés. Cet outil pourrait permettre aux femmes d’être mieux guidées dans l’achat de leur perruque, car selon la structure de vente, le remboursement n’est pas toujours possible.
Des frais multiples qui s’étalent dans le temps
En juin 2018, l’association Roseup avait relancé les négociations pour un meilleur remboursement des perruques grâce à une pétition. Elle se félicite de cette avancée, mais ne relâche pas son combat pour une meilleure prise en charge de tous les frais liés au cancer.
Dans un article du Parisien, la présidente de l’association Céline Lis-Raoux annonce militer désormais pour le remboursement des gels anti-sécheresse vaginale : c'est l'un des autres effets secondaires associés au cancer. La maladie coûte cher au patient et cela peut durer. Coûts de transport pour les examens de suivi, certains traitements qui perdurent, ou encore suivi psychologique : une personne remise d’un cancer sur deux affirme continuer à débourser des frais entre 2 et 5 ans après la fin des soins.