Deux comités ont été créés par les ministères de la Santé, de l'Ecologie et de l'Agriculture dans l'affaire des bébés nés sans bras dans l'Ain (7 bébés), à Guidel dans le Morbihan (4 bébés) et à Mouzeil en Loire-Atlantique (3 bébés).
Déterminer les causes exactes de ces malformations
Le premier, baptisé "comité d’experts scientifiques" (CES), est composé de scientifiques chargés de faire la lumière sur les causes exactes de ces malformations (alimentation, agriculture, produits chimiques, médicaments...) et sera présidé par Alexandra Benachi, professeure de gynécologie-obstétrique à la Faculté de médecine Paris Sud et présidente de la Fédération française des centres de diagnostic prénatal.
Le Registre des Malformations en Rhône-Alpes (Remera) spécialisée dans le recensement des malformations, parle d’une "concentration anormale" de ces cas, tandis que Santé Publique France estime que "l’analyse statistique ne met pas en évidence un excès de cas par rapport à la moyenne nationale". L'équipe d'experts a jusqu'au 30 juin pour rendre ses conclusions, rapporte Le Parisien.
Accompagner les familles
Le second comité, baptisé "comité d’orientation et de suivi" (COS), sera présidé par le sociologue Daniel Benamouzig et aura pour objectif de suivre les familles des enfants concernés et assurer le dialogue. Une première réunion est prévue le 21 février. La création de ces deux comités intervient 3 mois après l'annonce faite par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, de l'ouverture d'une nouvelle enquête. "On ne peut pas se satisfaire de dire qu’on n’a pas trouvé de causes, c’est insupportable !", avait-elle lancé lors du "Grand jury" RTL-Le Figaro-LCI.
Chaque année, en France environ 150 enfants naissent avec une malformation d’un ou plusieurs membres supérieurs ou inférieurs : bras, avant-bras, main, pied, tibia, péroné, etc. On parle alors "d'agénésie ou amputation congénitale", correspondant à l'absence de formation d'un membre au cours du développement embryonnaire, et de "dysmélie", qui veut dire une malformation d'un ou plusieurs membres. Cela fait au maximum un cas et demi par département et par an, soit bien plus que dans le cas présent.