Le poids de naissance aurait des conséquences sur la santé de l’enfant et sur son développement : une recherche suédoise, publiée dans le Journal de l’Association Médicale américaine (JAMA), montre qu’un poids faible augmente le risque de troubles psychiatriques.
Une étude réalisée sur des jumeaux
Les chercheurs ont compilé les données de plus d’un million de personnes jumelles, nées entre 1973 et 1998 et les ont suivies jusqu’en 2013. Les premiers constats indiquaient qu’un kilo de plus à la naissance protègerait de 9 troubles dont la dépression, la bipolarité et le stress post-traumatique. Une seconde analyse a été réalisée en s’intéressant aux caractéristiques partagées par les jumeaux : l’environnement dans lequel ils ont grandi, les gènes, etc.
Les résultats affinés confirment qu’un kilo de plus (par rapport au poids moyen des bébés participants - les chercheurs ne précisent pas quel est ce poids moyen) réduit les risques de développer 4 problèmes et maladies psychiatriques : la dépression, les troubles obsessionnels compulsifs, les troubles de l’attention et de l’hyperactivité et l’autisme. Un kilo supplémentaire diminue les prédispositions mais également les risques spécifiques de troubles du neurodéveloppement. Ces diminutions sont faibles, dans le cas de la dépression, elle est de 5 %, mais mais pour les chercheurs, même faible, ces taux demeurent significatifs.
Des liens entre poids du foetus et croissance du cerveau
L’origine de ces différences de risque n’est pas encore claire, mais pour les scientifiques, cela pourrait être lié au cerveau. Une croissance foetale réduite dans le ventre de la mère pourrait perturber le développement cérébral et augmenter le risque de troubles psychiatriques. Pendant la grossesse, l’alimentation de la mère a un impact important sur la santé de l’enfant. Par exemple, la consommation de produits trop gras et trop sucrés peut augmenter le risque d’hyperactivité.