Plus un homme est capable de faire de pompes, plus son risque de développer une maladie cardiovasculaire serait faible et vice versa, selon une nouvelle étude. Le seuil critique a été fixé à 40 poussées des bras.
Pour parvenir à cette conclusion, l'équipe de recherche a recueilli et analysé les données médicales de 1 104 pompiers masculins en exercice (les femmes, les enfants et les personnes âgées ne sont donc pas concernés par les résultats de cette étude). En dix ans, les chercheurs ont enregistré 37 problèmes cardiovasculaires, dont 36 se sont déclenchés chez les hommes incapables de faire plus de 40 pompes en une fois.
Un risque cardiovasculaire 96% moins élevé
Par ailleurs, les participants qui avaient réussi à faire plus de 40 pompes au début de l’expérience présentaient un risque cardiovasculaire 96% moins élevé que les hommes qui n’arrivaient à faire que dix pompes.
Les pompes pourraient ainsi devenir "une méthode simple et gratuite pour évaluer le risque de maladie cardiovasculaire", affirme Justin Yang, directeur de l’étude. "Étonnamment, la capacité de poussée était plus fortement associée au risque de maladie cardiovasculaire que les résultats des tests traditionnels sur tapis roulant", note-t-il.
Marche sur un tapis roulant
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 17,9 millions de décès sont dus chaque année aux maladies cardiovasculaires. Pourtant, il est possible d’éviter ces affections via une alimentation plus saine, une activité physique régulière ou encore une baisse de la consommation d’alcool et de tabac. Les maladies cardiovasculaires résultent du dépôt de graisses sur les parois des artères sous forme de plaques d'athérome qui réduisent le débit du sang. Elles atteignent les organes vitaux comme le cœur, le cerveau, mais aussi les membres inférieurs.
Actuellement, l’examen qui les détecte consiste à surveiller l’activité électrique du cœur d’un patient pendant que celui-ci marche sur un tapis roulant. La vitesse et l’inclinaison du tapis sont augmentées graduellement pendant l’épreuve. Les données recueillies permettent d’évaluer la fonction cardiaque à différents degrés d’effort.