Xiao Ju serait devenue stérile à 27 ans à cause, selon son médecin, des 17 avortements qu'elle a subis ces 6 dernières années, rapporte le Mirror. Pourtant en couple depuis tout ce temps, la jeune femme a volontairement interrompu une première grossesse à l'âge de 21 ans et n'a eu de cesse de le faire les années suivantes. En moyenne, Xiao Ju aurait subi trois IVG par an et serait une habituée du service de gynécologie de l'hôpital de Shiyan (Chine). Une situation qui s'explique par le fait que son compagnon et elle n'utilisent pas de moyen de contraception. L'histoire ne dit pas pourquoi.
"J'ai trouvé la doublure de son utérus extrêmement fine"
Le docteur Zhao Qin, qui s'est souvent occupé d'elle, explique au média britannique avoir pourtant informé sa patiente des risques qu'elle encourait en procédant à un 17ème avortement, à savoir qu'elle pourrait ne plus jamais tomber enceinte à cause de l'état de son utérus, mais en vain. "J'ai trouvé la doublure de son utérus extrêmement fine, telle une feuille de papier, à cause des avortements répétés qu'elle avait subis", a-t-il expliqué. Xiao Ju a tout de même tenu à interrompre sa grossesse, répondant à son médecin qu'elle n'avait pas les moyens d'élever un enfant.
Il est important de rappeler que l'IVG n'est pas un moyen de contraception, mais également de préciser que lorsqu'il est bien fait, il n'engendre généralement pas de risque de stérilité. "Bien au contraire, la fertilité revient assez rapidement. Il faudra donc anticiper pour que vous ayez un moyen de contraception dès le jour de l’intervention", précise le site du gouvernement.
Des IVG répétées en France aussi
Selon l'Institut national d'études démographiques (INED), 216 685 IVG ont été réalisés en France en 2017, légèrement plus qu'en 2016 (216 061) mais moins qu'en 2015 (220 439). Selon une étude réalisée par Opinion Way pour l’organisme de sécurité sociale étudiante Smerep en 2016, près de 6% des lycéennes françaises auraient déjà eu recours à une IVG.
Une enquête de l'INED menée en 2015, indiquait que le recours à l'avortement diminuait, mais se répètait plus souvent. Les auteurs écrivent en effet page 5 que "la part des IVG répétées augmente régulièrement (en France, NDLR). Un tiers des femmes (33 %) ont recours au moins une fois à l’IVG au cours de leur vie, dont 10% deux fois et 4% trois fois ou davantage".