Vapoter est toujours mieux que de fumer des cigarettes, mais cela reste nocif. Selon une nouvelle étude publiée dans la revue Tobacco Control, l'usage de la cigarette électronique est notamment associé au développement d’une respiration sifflante.
Un bruit anormal émis lors de l’expiration et/ou de l’inspiration
Une respiration sifflante, qui doit amener à consulter, se concrétise par un bruit anormal émis lors de l’expiration et/ou de l’inspiration. Les complications de ce symptôme peuvent être handicapantes et graves, comme l’asthme, la BPCO, l'emphysème, le reflux gastro-oesophagien, l'insuffisance cardiaque, le cancer du poumon ou encore l'apnée du sommeil.
Les chercheurs ont ici analysé les données médicales de plus de 28 000 Américains. Parmi les 28 171 participants adultes, 641 (1,2%) étaient exclusivement des vapoteurs, 8525 (16,6%) étaient des fumeurs, 1106 (2%) consommaient les deux produits et 17 899 (80,2%) ne fumaient rien. Par rapport à ceux qui ne fumaient rien, les vapoteurs étaient 1,7 fois plus susceptibles de développer une respiration sifflante et les complications connexes.
"Les plus jeunes sont plus souvent expérimentateurs"
"Le message à retenir est que les cigarettes électroniques sont nocives pour la santé pulmonaire", conclut l’auteure de l’étude Deborah J. Ossip Ossip, professeure au Centre médical de l'Université de Rochester (URMC). Message qui ne passe pas auprès des jeunes : en 2018 aux Etats-Unis, le vapotage a augmenté de 78%. En France, l’Inpes note que "les plus jeunes sont plus souvent expérimentateurs (garçons et filles) : 45% des 15-24 ans l’ont essayée vs 5% des 65-75 ans. Les proportions d’expérimentateurs de cigarette électronique sont plus faibles aux âges plus avancés".
La cigarette électronique favorise aussi, selon de nombreuses études récentes, les champignons dans la bouche, le passage au tabagisme chez les adolescents, le cancer du poumon et les infarctus. En revanche, elle est efficace chez les fumeurs désireux d’arrêter de consommer du tabac.