Luc Perry, l'acteur qui jouait Dylan dans la série Beverly Hills et Fred Andrews dans Riverdale, est décédé des suites d'un AVC à l'âge de 52 ans, a-t-on appris lundi 4 mars. Comment expliquer que l'acteur ait fait un AVC et succombé aussi jeune ? Selon Gala, Luc Perry fumait depuis son plus jeune âge, avait auparavant eu "des problèmes d'artères bouchées" et avait "frôlé le cancer du colon suite à un examen médical en 2015 qui a révélé dans son corps des lésions précancéreuses".
Les proches de l'acteur savaient donc ce que risquait Luc Perry après cet accident vasculaire cérébral. Le comédien a été plongé dans un coma artificiel dès son arrivée à l'hôpital Providence Saint Joseph de Burbank (Los Angeles) dans le plus grand secret et ne s'est jamais réveillé. Un drame qui nous rappelle combien l'hygiène de vie est importante et qu'il est vital de connaître les signes d'un AVC pour réagir rapidement.
Qu'est-ce qu'un AVC ?
Un accident vasculaire cérébral (AVC) est provoqué, soit par un arrêt brutal de la circulation sanguine à l'intérieur d’une artère du cerveau, soit par la rupture d’une artère avec saignement dans le crâne ou le cerveau. L'arrêt de la circulation du sang ne permet plus un apport suffisant en oxygène et en éléments nutritifs vers les cellules nerveuses de la zone du cerveau touchée, ce qui entraîne leur mort. La rupture d’une artère cérébrale aboutit elle à un saignement à l’intérieur du crâne, voire du cerveau, ce qui provoque la formation d’un hématome qui peut devenir compressif.
La gravité de l'accident vasculaire cérébral dépend de la localisation et de l'étendue des zones cérébrales touchées. En effet, chaque zone du cerveau est spécialisée (motricité ou sensibilité de la main, du bras de la jambe, parole, vision…). Un accident localisé va donc supprimer une fonction en partie ou en totalité. Un accident étendu va être responsable d’une paralysie de toute la moitié du corps ou d'un décès.
Il existe deux types d'AVC
On distingue deux types d’accidents vasculaires cérébraux : les infarctus cérébraux et les hémorragies cérébrales, ou méningées.
Les infarctus cérébraux représentent 80% des AVC et sont surtout la conséquence de l’obstruction d’une artère cérébrale par un caillot de sang qui vient se bloquer dans l’artère quand son calibre dépasse la taille de celle-ci. La principale cause des infarctus cérébraux est l’athérosclérose qui survient à cause de la formation d’une plaque d’athérome dans une artère du cou ou du cerveau, et qui va s’ulcérer à un moment donné, ce qui amènera à la formation d’un caillot. C’est la migration de ce caillot ou d’un morceau de la plaque qui va aller boucher une artère cérébrale. Certaines maladies cardiaques, comme les troubles du rythme cardiaque ("fibrillation auriculaire") peuvent favoriser la formation d’un caillot dans le cœur : celui-ci peut ensuite être entrainé dans le courant sanguin et se bloquer dans une artère cérébrale.
Les hémorragies cérébrales ou méningées (respectivement 15 % et 5 % des AVC) sont quant à elles liées à la rupture d’une artère au niveau du cerveau. Cette rupture concerne le plus souvent une artère de petit calibre, fragilisée par l’hypertension artérielle chez les personnes âgées. La rupture d’une malformation vasculaire cérébrale préexistante (anévrysme ou malformation artério-veineuse) ou un trouble de la coagulation (souvent lié à la prise de médicaments anticoagulants) peuvent également être à l’origine d’une hémorragie cérébrale, souvent chez des personnes plus jeunes.
Quels signes doivent alerter ?
Un AVC, quel qu’il soit, constitue une urgence médicale et il est très important d’en connaître les signes afin de contacter les services d’urgence au plus vite. Certains symptômes très fréquents doivent vous alerter :
• Une faiblesse musculaire, une paralysie d’un membre (impossibilité de lever le bras) ou du visage (impossibilité de sourire avec lèvre tombante d’un côté), le plus souvent d’un seul côté du corps,
• Une perte de sensibilité ou un engourdissement d’un ou plusieurs membres ou du visage, également d’un seul côté du corps,
• Une perte de la vision d’un œil ou de la moitié du champ visuel pour chaque œil, ou encore une vue double d’apparition brutale,
• Des difficultés à parler, soit en raison d’une difficulté à articuler ou à trouver ses mots, soit en raison de l’utilisation de mots incompréhensibles ou de difficultés à comprendre ce que l’on entend,
• Des troubles de l’équilibre ou de la coordination des membres de survenue brutale, avec une difficulté à marcher, comme un homme ivre,
• Des troubles de la vigilance pouvant aller jusqu’au coma,
• Un mal de tête brutal, intense et inhabituel.
La régression des signes au bout de quelques minutes ne doit en aucun cas rassurer : les déficits neurologiques soudains régressant rapidement peuvent être le signe d'un "d’accident ischémique transitoire" (AIT), une sorte de mini-AVC. Ils doivent eux aussi conduire à consulter immédiatement.