ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Endométriose : tout connaître de cette maladie que l'on met en moyenne 7 ans à diagnostiquer

Semaine de l'endométriose

Endométriose : tout connaître de cette maladie que l'on met en moyenne 7 ans à diagnostiquer

Par Justine Ferrari

A l’occasion de la Semaine européenne de prévention et d'information sur l'endométriose, du 4 au 10 mars, les associations comme Endofrance redoublent d’efforts pour mieux faire connaître la maladie. Une nouvelle campagne de mobilisation est prévue avec des conférences partout en France.

gpointstudio / istock
MOTS-CLÉS :

On dit qu’une femme sur 10 en serait touchée, mais d’autres sources soutiennent plutôt le chiffre d’une femme sur 7. C’est tout le problème de l’endométriose : on ne sait pas. On ne sait pas d’où cette maladie vient ni pourquoi, on ne sait pas combien de femmes en sont touchées… ni comment les guérir. L’objectif des associations comme Endofrance ou Info-endométriose est avant tout de briser le silence sur cette maladie, mais aussi de lever des fonds pour trouver un médicament. Car l'endométriose, en plus d'engendrer des douleurs, entraîne aussi des problèmes de fertilité.

Une origine incertaine de la maladie

L'endométriose est une maladie chronique liée aux règles. Pour rappel, les menstruations servent à évacuer le tissu de l'utérus appelé endomètre. Mais chez les femmes touchées par l’endométriose, il migre dans l'abdomen, pour former des lésions autour des ovaires, de l'utérus, de la vessie ou encore de l'appareil digestif (selon les femmes, les organes touchés ne sont pas les mêmes).

En fonction des régions atteintes par ces lésions, des douleurs chroniques apparaissent lors des règles, ou lors des rapports sexuels, ou même au quotidien si l’appareil digestif est touché. Endofrance soutient que 70% des femmes atteintes d’endométrioses souffrent de douleurs chroniques… et qu’il faut en moyenne 7 ans pour diagnostiquer la maladie. En cause, la méconnaissance des symptômes par le corps médical.

Les hormones comme seuls médicaments

Heureusement, cette maladie est de plus en plus reconnue, notamment grâce aux actions des associations. Mais aucun traitement n’a encore été trouvé. En réalité, les soins qui seront apportés à la patiente ont comme unique objectif de soulager la douleur, et non de guérir. Pour cela, la femme touchée par l’endométriose peut prendre la pilule pour diminuer l’intensité des règles, ou même la prendre en continu pour les stopper et ainsi mettre la maladie "en veille", comme si elle était enceinte. On a longtemps cru, pour cette raison, que la grossesse guérissait de l’endométriose, mais on sait aujourd’hui que la maladie reprend une fois les règles revenues.

Quelles alternatives pour diminuer la douleur ?

Mais si l'endométriose est à un stade avancé, les traitements hormonaux se révèlent inefficaces. La patiente peut alors avoir recours à la chirurgie. L’opération s'effectue à ventre fermé (par le nombril) et consiste à détruire la totalité des lésions endométriosiques de façon électrique, ou grâce à un laser. Après cela, la patiente ne souffre plus… pendant un temps, car la maladie peut reprendre. Aujourd’hui de plus en plus de femmes se tournent vers des techniques "naturelles" pour diminuer la douleur, plutôt qu’avoir recours à la chirurgie ou aux hormones. Par exemple le sport, l'ostéopathie, l'acupuncture ou même l'hypnose peuvent être efficace, mais tout dépend de l’avancée de la maladie et des douleurs, qui sont différents pour chaque femme.