Plusieurs associations de consommateurs tirent, ce mercredi 6 mars, la sonnette d'alarme concernant l'acrylamide, une substance cancérigène que l’on retrouve dans certains produits industriels riches en amidon.
Teneurs indicatives
500 produits, dont plusieurs marques de chips, de biscuits et de céréales, ont été testés. Sur ce panel d'échantillons, un tiers des biscuit présentait des teneurs en acrylamide atteignant ou dépassant le seuil fixé par la réglementation. 13% des aliments pour bébés, 8% des chips et 3% des frites ne respectaient pas non plus les normes en vigueur.
Actuellement, le règlement de l'Union européenne précise seulement, depuis le mois d'avril 2018, des teneurs indicatives, "reflets du marché et non d'une réelle protection toxicologique", alerte l'UFC-Que Choisir. Outre l’abaissement des valeurs indicatives en question, "nous avons décidé d’aller plus loin et de réclamer l’entrée en vigueur de seuils réglementaires contraignants pour les industriels. La commission européenne travaille en ce moment à la définition de tels seuils pour l’alimentation infantile. Trop limité selon nous, toutes les catégories d’aliments vecteurs devraient être concernée", indique ainsi le Bureau européen des unions de consommateurs (Beuc).
Cuisson au four, en friture ou à la poêle
L’acrylamide est une substance découverte en 2002 par des chercheurs suédois, et largement décriée depuis. Elle apparaît lors de la cuisson au four, en friture ou à la poêle à plus de 120 °C des aliments riches en amidon. En cause donc les frites, pommes de terre sautées, pains grillés, biscuits, mais aussi le café et un certain nombre de produits transformés.
"Or de l’avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), ce composé est cancérogène et génotoxique probable pour l’homme et sa consommation doit être réduite au maximum", précise encore le Beuc, qui ajoute : "des efforts doivent être portés sur les biscuits et les gaufrettes qui, dans un tiers des cas, dépassent encore les teneurs de référence".