Pressentie pour être candidate LREM aux élections européennes, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a pourtant expliqué mardi devant l'Assemblée nationale qu'elle entendait bien "porter" son projet de refonte du système de santé jusqu'au bout, selon l'AFP.
"Si je me suis engagée, c'est pour le porter"
"Si j'ai accepté ce poste de ministre, c'est parce qu'il me semblait impératif de transformer notre système de santé. Ca a été une des raisons de mon engagement en politique", a déclaré l'ex belle-fille de Simone Veil devant les députés de la commission des Affaires sociales, au cours d’une audition sur ce projet de loi. "Bien entendu, si je me suis engagée, c'est pour le porter", a-t-elle renchéri, laissant donc entendre qu’elle ne sera pas candidate aux élections européennes. Une réponse au député Jean-Carles Grelier (LR), qui voulait savoir "si (elle sera) bien au banc du gouvernement en première comme en seconde lecture pour l'examen de ce texte".
Cette supposée candidature d'Agnès Buzyn a été évoquée par le Journal Du Dimanche qui avançait récemment que "c'est désormais l'hypothèse la plus sérieuse pour les européennes d'En marche : Agnès Buzyn, tête de liste. La ministre des Solidarités et de la Santé serait donc sur le point de quitter le gouvernement. Il ne manque que la validation finale du Président, confie-t-on, à La République en marche (LREM)".
Le projet de loi santé
Mais se pose en effet un problème d’agenda pour la ministre. La liste LREM pour les élections européennes devrait être communiquée fin mars, soit deux mois avant le scrutin du 26 mai. En parallèle, son projet de loi doit être débattu à partir du 12 mars, jusqu’à un vote prévu le 26 mars, selon l'agenda de l'Assemblée. Puis la loi santé devra être promulguée par les deux chambres du parlement cet été, si elle veut tenir ses projets de réforme des études de santé en septembre 2019.
Le projet de loi santé d’Agnès Buzyn prévoit la suppression du numerus clausus, l’offre de télémédecine élargie au domaine paramédical, une restructuration des hôpitaux, un désengorgement des urgences, des assistants médicaux et une meilleure intégration des médecins étrangers.