Endométriose, PMA, IVG, fermeture des maternités… La ministre de la Santé Agnès Buzyn s'est exprimée sur de nombreux sujets au micro de France Info ce vendredi 8 mars, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes.
Elle a notamment évoqué sa volonté de diagnostiquer plus tôt l’endométriose, une maladie gynécologique handicapante et méconnue, qui touche 10% des femmes. "Nous allons aider à un diagnostic précoce, parce que souvent les femmes souffrent pendant des années pendant leurs règles, sans que quelqu'un identifie leur problème", a-t-elle expliqué ce matin.
Fermeture des maternités
Suite à la cacophonie gouvernementale concernant l’ouverture de la PMA (procréation médicalement assistée) à toutes les femmes, Agnès Buzyn a aussi éclairci la situation. "Le texte de loi sera prêt et présenté en Conseil des ministres avant l'été", assure-t-elle, ajoutant cependant que "beaucoup de mesures ne sont pas encore arbitrées", et que "la suite dépendra du calendrier parlementaire". "Aujourd'hui, les femmes qui ont les moyens peuvent déjà aller faire une PMA en Belgique ou en Espagne, en réalité. Si on veut que le droit [à la PMA] soit réel, il faut probablement permettre un remboursement. Tout cela est en train d'être discuté", a-t-elle également souligné.
Au sujet des inégalités d’accès aux soins, qui sont devenues un sujet récurrent du grand débat organisé partout en France, la ministre de la Santé a précisé sa pensée sur la fermeture des maternités. Son idée est de mieux sécuriser le trajet des 167 000 Françaises qui se trouvent à 45 minutes en voiture du lieu de leur accouchement. Elle veut "assurer à toutes les femmes qu’elles n’aient pas d’inquiétudes" quand elles s'apprêtent à donner la vie.
Revoir la durée des congés paternités
Elle-même médecin, Agnès Buzyn s’est déclarée franchement opposée à la suppression de la clause de conscience en matière d'IVG (interruption volontaire de grossesse). "On ne peut jamais obliger un médecin à faire un acte qu'il ne veut pas faire, c'est son droit", rappelle la ministre.
Revoir la durée des congés paternités, faciliter le changement des mutuelles en cours d’année et permettre aux pharmaciens de prescrire des ordonnances sont aussi des sujets sur lesquels la ministre dit travailler, avec pour but de ne crisper aucune partie prenante. Pour ce qui est de sa potentielle candidature aux élections européennes, la ministre de la Santé s’est refusée à communiquer sur ses échanges avec le Président Emmanuel Macron. "Toutes les personnes qui s’expriment dans les journaux s’avancent beaucoup", déplore-t-elle, se disant très mobilisée par la loi santé.