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Maladies rares

Victime du syndrome de Kleine-Levin, un adolescent des Landes dort jusqu'à 23 heures par jour

Par La rédaction

Le jeune homme souffre de cette maladie neurologique rare caractérisée par une hypersomnie, des troubles cognitifs et comportementaux. Un trouble qui affecte principalement les jeunes adultes, les hommes plus que les femmes.

Yanyong/iStock

Le cas de Maxime M., évoqué le 10 mars par le journal Sud-Ouest, est rare mais spectaculaire. L'adolescent de 17 ans a pu connaître des périodes de sommeil allant jusqu'à 23 heures par jour. Une hypersomnie qui est une des caractéristiques de la maladie dont il souffre, le syndrome de Kleine-Levin.

Extrèmement rare (sa prévalence est de l'ordre d'un cas pour un million), cette maladie a longtemps été considérée comme une forme atypique du trouble bipolaire. Parmi les différentes hypothèses avancées pour expliquer son apparition, l'une suggère que des symptômes sont liés à un mauvais fonctionnement de l'hypothalamus, une région du cerveau qui contribue à la régulation du sommeil. Une autre hypothèse évoque une maldie auto-immune.

Une étude a montré que 10% des patients touchés auraient été sujets à des problèmes psychologiques avant l'apparition du syndrome de Kleine-levin. 

Des épisodes très perturbants pour la vie quotidienne

Les symptômes sont cycliques. A chaque épisode, ils apparaissent rapidement et peuvent persister durant plusieurs jours ou plusieurs semaines. Dans de nombreux cas, ces épisodes s'espacent, s'atténuent et disparaissent à l'approche des trente ans.

Lors d'un épisode de Kleine-Levin, au-delà de l'hypersomnie, les sujets peuvent être irritables, souffrir d'un manque total d'énergie, d'une absence d'émotion et de repli sur soi. Ils peuvent aussi être victimes d'hallucinations. Ces épidodes perturbent sérieusement la vie quotidienne des patients d'autant qu'ils se manifestent à un âge qui correspond à la fin de la scolarité ou au début des études supérieures.

Le diagnostic de cette maladie se fait souvent avec retard. La prévention des épisodes de Kleine-Levin repose sur des traitements régulateurs de l'humeur. Plusieurs traitements ont été utilisés, stimulants, antiépiléptiques, antidépresseurs et antipsychotiques mais la rareté de la maladie rend difficile le suivi à long terme des patients.