Une petite supérette de Gonesse, dans le Val-d'Oise, avait installé une tirelire sur son comptoir pour venir en aide au petit Tylian, 6 ans, atteint d'une paralysie cérébrale qui lui provoque une tétraparesie spastique, c'est-à-dire des crampes permanentes. Né prématurément à 7 mois, les muscles de ses jambes ne fonctionnent pas correctement, l'obligeant à se déplacer en déambulateur et en fauteuil roulant.
A long terme, le petit garçon pourrait perdre complètement l'usage de ses jambes s'il ne subit pas trois opérations très coûteuses en Allemagne d'ici peu. Un déplacement qui a un coût important et qui a motivé le petit commerce à susciter la générosité de ses clients.
Un vol à la caisse
Mais le 2 mars dernier, un homme a volé cette cagnotte. Les images de la vidéo surveillance diffusées par le gérant sur Facebook le montre arriver à la caisse avec ses articles et découvrir la cagnotte sur le comptoir. Il commence par la sous-peser discrètement, entend sans doute de l'argent à l'intérieur, regarde autour de lui, hésite, fait quelques tentatives, puis la cache rapidement sous son manteau avant de payer ses articles l'air de rien.
Plus de 24 000 euros récoltés en ligne
La scène, vue plus d'un million de fois sur Internet, a suscité l'indignation des internautes et des habitants de Gonesse. "Colère, frustration, énervement, décrit le gérant du commerce face à la caméra de France 3. On n'a pas volé qu'un simple article sur un étalage, on a volé l'argent de cet enfant, le magasin, les parents, l'association et tous les clients qui ont mis de l'argent de la boîte".
Selon les parents de Tylian, ces trois opérations sont nécessaires pour que leur fils puisse marcher un jour et moins souffrir. "C'est ce qu'on espère", expliquent-ils. Pour financer ces interventions et le logement sur place, ils ont besoin de réunir 50 000 euros. La tirelire a été replacée sur le comptoir de cette supérette et surprise, une cagnotte en ligne a récolté plus de 24 000 euros en 5 jours. 920 personnes ont déjà participé. Il reste, à l'heure où nous écrivons ces lignes, 49 jours pour participer.