« Par mesure de précaution et pour éviter tout risque de confusion sur les numéros de lots concernés », l'Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) a demandé « à tous les patients qui détiennent des boites de Furosémide Teva 40 mg de les rapporter chez leur pharmacien ». Cette décision fait suite au décès d'un homme de 91 ans samedi dans la soirée après avoir pris pendant plusieurs jours un diurétique qui pourrait être issu d'un lot mal conditionné.
En effet, à la suite d’un problème de conditionnement, « certains comprimés ont pu être remplacés par des comprimés de somnifère Zopiclone également appelé Imovane », a indiqué l’Ansm dans un précédent communiqué.
Cette nouvelle mesure intervient aussi après que l’Agence a reçu lundi matin deux nouveaux signalements de pharmacovigilance (un décès et un cas grave). Dans cette affaire, les médicaments incriminés représentent deux lots de 95.000 boîtes, soit 190 000 boîtes de médicaments au total.
Toutefois, l'Agence tient à rappeler que « ce ne sont pas les caractéristiques du médicament qui sont en cause mais un problème industriel lié au conditionnement du médicament, qui a conduit à remplacer le diurétique par un somnifère ».
Enfin, en lien avec l’Agence, l'Ordre des pharmaciens a demandé aux pharmaciens d'appeler directement tous les patients à qui ils auraient vendu des boîtes de Furosémide Teva dosé à 40 mg. Et l'Ansm indique que « les professionnels de santé doivent déclarer immédiatement tout effet indésirable suspecté d’être dû à un médicament dont ils ont connaissance au centre régional de pharmacovigilance dont ils dépendent géographiquement ». Les patients et les associations agréées de patients peuvent également signaler tout effet indésirable à leur centre régional de pharmacovigilance.
Un numéro vert a été ouvert par les laboratoires Teva à la demande de l’Ansm : 0800 51 34 11. Il est ouvert au public 24h/24.