250 scientifiques s'inquiètent des "risques de cancer" générés par les appareils sans fil comme les téléphones portables, les antennes, les moniteurs pour bébés... Originaires de 40 pays différents, ces derniers ont co-signé une pétition à destination des Nations unies et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour alerter sur les dangers de ces gadgets du quotidien. Selon eux, le risque viendrait de la connexion en Bluetooth ou Wifi, qui émettrait des ondes électromagnétiques potentiellement nocives pour la santé des utilisateurs.
Les risques potentiels
"De nombreuses publications scientifiques récentes ont montré que les champs électromagnétiques non ionisants affectent les organismes vivants à des niveaux bien inférieurs que la plupart des directives internationales et nationales, écrivent les médecins. Les effets incluent un risque accru de cancer, un stress cellulaire, une augmentation des radicaux libres nocifs, des dommages génétiques, des changements structurels et fonctionnels du système reproducteur, des déficits dé l'apprentissage et de la mémoire, des troubles neurologiques et des effets négatifs sur le bien-être général de l'humain".
Selon eux, "les dommages vont bien au-delà de la race humaine, puisqu'il existe de plus en plus de preuves d'effets nocifs sur la vie tant végétale qu'animale". Ces 250 scientifiques estiment que "les agences de sécurité n’ont pas su imposer des lignes directrices suffisantes pour protéger le grand public, en particulier les enfants" et accuse l'OMS de "manquer à son rôle" et de se "dérober à son devoir" en "ne faisant rien".
Les écouteurs sans fil sont-ils vraiment nocifs pour la santé ? La science semble pédaler moins vite que la technologie puisqu'aucune étude n'a été menée sur l'Homme pour attester de ces dangers, mais faut-il pour autant négliger les résultats accablants de celles menées sur les animaux ? "Étant donné que le Bluetooth a tendance à être de faible intensité, il pourrait ouvrir la barrière hémato-encéphalique, conçue pour empêcher le passage de grosses molécules dans le cerveau", explique cependant au Daily Mail le Dr Moskowitz, professeur de santé à l'Université de Californie, à Berkeley.
Information et formation
Les 250 scientifiques ont formulé plusieurs demandes pour protéger le grand public : que "les enfants et les femmes enceintes soient davantage protégés, que les lignes directrices et les normes réglementaires soient renforcées et les fabricants encouragés à développer des technologies plus sûres".
De même, ajoutent les auteurs de la pétition, que "les services publics responsables de la production, du transport, de la distribution et de la surveillance de l’électricité maintiennent une qualité d’alimentation adéquate et un câblage électrique adéquat pour minimiser les courants nuisibles, que le public soit pleinement informé des risques potentiels pour la santé liés à l'énergie électromagnétique et enseigne les stratégies de réduction des méfaits, ou encore que les professionnels la santé soient informés des effets biologiques de l’énergie électromagnétique en recevant une formation sur le traitement des patients présentant une sensibilité électromagnétique".