Agnès Buzyn, ministre de la Santé et des Solidarités, a annoncé mercredi que 300 millions d'euros seront reversés aux établissements de santé afin de contribuer à réduire leur déficit. Mais cette somme ne sort pas de nulle part : elle vient du fait que les dépenses des établissements de santé (publics et privés) ont progressé moins que prévu l'an passé. La somme économisée – donc 300 millions – sera alors reversée intégralement aux hôpitaux. C’est le ministère qui l’a annoncé le 13 mars dans un communiqué : "Agnès Buzyn a décidé de verser ces fonds pour soutenir les établissements et contribuer ainsi à réduire leur déficit".
Réduire le déficit global des établissements
Ce budget ne sera pas pour autant réparti n’importe-comment. Parmi les 300 millions d'euros au total, 235 millions viendront compenser "une évolution de l'activité hospitalière plus faible que prévu", explique la ministre. Les 65 millions restants serviront à "accompagner des établissements de santé en difficulté" mais pas seulement. Ils financeront les mesures prioritaires, comme "l’intensification des actions de prévention et de dépistage pour lutter contre l’hépatite C", qui est une mesure phare du plan Priorité Prévention. Ils serviront aussi à généraliser le dispositif VigilanS, "destiné à la prévention de la récidive suicidaire ou du suicide", explique le ministère.
Une aide en plus des 450 millions de 2018
Cette aide budgétaire s'ajoute au dégel de 415 millions d'euros annoncés début 2018 pour enrayer le manque de moyen hospitaliers. De plus, Agnès Buzyn avait annoncé fin février une hausse des tarifs hospitaliers de 0,5 % pour 2019. Après huit années de baisse, il s’agit d’un geste historique. Cela devrait engendrer "250 millions d'euros supplémentaires", selon la ministre.