Les moustiques sont vecteurs d’un grand nombre de maladies, dont le paludisme (appelée aussi malaria). 212 millions de cas de paludisme dans le monde avaient été enregistrés par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) en 2015. La maladie se transmet par piqûre de moustique : lorsque l’insecte pique une personne impaludée, cette dernière devient l’hôte du parasite. La maladie se transmet donc de piqûre en piqûre. Face à cette menace sanitaire qui prend de plus en plus d’ampleur, les médecins tentent de nouvelles approches… Un médicament pourrait bientôt être mortel pour les moustiques.
L’invermectine, un médicament mortel pour les moustiques
Ce médicament radical est une première : appelé ivermectine, il rend notre sang mortel pour les moustiques. Ainsi, les autorités sanitaires pourraient contrôler la propagation de la maladie, comme l’explique le Docteur Brian Foy au magazine The Independent qui a révélé l’information : "L’ivermectine réduit les nouveaux cas de paludisme en rendant le sang d'une personne létal aux moustiques qui la piquent. Il tue les moustiques et réduit ainsi le risque d'infection d'autres personnes".
Cette approche est efficace car elle s’attaque directement au cycle du paludisme. En effet, celui-ci se déroule en trois étapes : d’abord, le moustique transmet la maladie à un hôte. Celle-ci se développe à l'intérieur du corps de la personne infectée. Puis, à prochaine piqûre, un moustique ira la transmettre à un autre hôte. Mais en tuant les moustiques transmetteurs de la maladie, la propagation est bloquée. C’est la première approche de la maladie de ce type.
Des recherches menées dans des villages infectés
Pour tester cette théorie, l'équipe de recherche s'est rendue dans le Burkina Faso. 90% des cas de paludisme se trouvent en effet dans les zones tropicales d’Afrique. Pendant 18 semaines, l’étude a été menée sur 27.000 personnes, dont 590 enfants, venant de huit villages différents. La moitié des personnes participantes étaient traités, en recevant une dose d’ivermectine toutes les trois semaines. Du personnel médical venait ensuite évaluer leurs symptômes régulièrement, pour contrôler le taux de propagation de la maladie. Les résultats des premiers tests sont prometteurs : ils auraient permis de réduire les cas de paludisme de 20 % chez les enfants, et sans causer d'effet secondaire chez la population. Bien sûr, il faudra prochainement confirmer les résultats via une étude à plus grande échelle.