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Projet de loi santé

Loi santé : l’Assemblée accroît les possibilités de prescription pour les pharmaciens et les sages-femmes

Par Johanna Hébert

Afin de faciliter l’accès à certains vaccins, l’Assemblée nationale a voté un amendement permettant aux pharmaciens et aux sage-femmes d’en prescrire. Quelques médicaments pourront aussi être délivrés sans ordonnance.

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Les députés de l’assemblée nationale autorisent les pharmaciens à délivrer certains vaccins. Ils ont voté un amendement allant en ce sens, dans le cadre du projet de loi santé. L’objectif est de renforcer la couverture vaccinale en France, à une époque où l’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe les anti-vaccins parmi les grosses menaces pour la santé cette année 2019.

L’automne dernier, quatre régions ont expérimenté la vaccination contre la grippe par les pharmaciens. L’opération a été un tel succès que certaines officines se sont très vite retrouvées en rupture de stock. Selon le rapporteur du projet de loi santé, Thomas Meunier (La République en marche), le droit européen considère aujourd’hui que le vaccin contre la grippe relève d’une prescription obligatoire.

Plus de compétences pour les sage-femmes

Un autre amendement a été voté, élargissant cette fois-ci les compétences des sage-femmes. Elles pourront prescrire et pratiquer des vaccinations auprès d’enfants. Les conditions en sont définies par décret. "Dans la logique de simplification du parcours vaccinal, j’ai saisi la HAS (Haute autorité de santé, ndlr) d’un avis sur l’élargissement des capacités vaccinales des professionnels de santé, dont les sage-femmes. Son avis doit être rendu courant 2019, mais cet amendement permet d’ouvrir la voie, même s’il reviendra à l’HAS de se prononcer et à un arrêté de fixer les vaccins autorisés", déclare la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

Les pharmaciens autorisés à "dépanner" pour certains médicaments

De plus, certains médicaments, délivrés habituellement sous ordonnance, pourront être distribués par les pharmaciens. Ces traitements concernent des pathologies bénignes, comme des cystites ou certaines angines. L’objectif est de permettre aux pharmaciens de "dépanner" les patients en cas de petite urgence, notamment lorsque leur médecin n’est pas disponible. Là aussi, la Haute autorité de santé (HAS) devra mettre en place un protocole. Les pharmaciens suivront une formation.

"Il n’est pas question ici de donner un droit de prescription aux pharmaciens", prévient Thomas Meunier, à l’origine de cette proposition. "Ce que nous souhaitons, c’est donner un accès aux soins supplémentaires aux Français avec la même qualité, la même sécurité pour des pathologies du quotidien comme l’angine ou la cystite, cette infection urinaire simple qui peut être traitée avec une dose d’antibiotique", précise-t-il.