« Pas de manquement majeur ». Au terme des deux jours d'investigation dans l'usine de Sens (Yonne) des laboratoires Teva, les quatre inspecteurs de l'Agence du médicament (Ansm) n’ont pas réussi, à percer le mystère de l’erreur de conditionnement des boîtes de diurétique Furosémide qui pourrait être liée à trois décès et deux hospitalisations. L’inspection de l’Agence sur place, c'est-à-dire d’où sont sorties les boîtes dont certaines contenaient des cachets de somnifère Zopiclone au lieu du diurétique, n’a rien donné.
« Les quatre inspecteurs n’ont pas identifié de défaut ni dans l’organisation, ni dans les pratiques, ni dans l’équipement de l’usine de conditionnement de Sens », a indiqué l’agence sanitaire notant que « l’enquête se poursuit par ailleurs avec les autorités judiciaires ». Et l'Agence de rajouter, « les comprimés de furosémide proviennent de Hongrie et sont mis en plaquettes et en boîtes dans cette usine », tandis que le somnifère « zopiclone provient d’Espagne».
Du côté de la direction de Teva, n°1 mondial des médicaments génériques, aucune déclaration n'est sortie, pas plus que de la part du personnel. Pourtant, selon les informations d'Europe 1, le laboratoire Teva est convaincu qu'il s'agit bien d'un acte de malveillance. Il devrait déposer plainte contre X dans la journée.