10 à 15% de la population française souffre de migraines. Pour les personnes obèses, perdre du poids permettrait de réduire l’intensité et la fréquence des céphalées. Des chercheurs américains et italiens sont parvenus à cette conclusion dans une étude publiée dans The Endocrine Society.
Pas de traitement curatif
Aujourd’hui, les traitements contre la migraine permettent de soulager les céphalées sur le court-terme, à long-terme, il n’existe pas de traitement curatif. Dans le cas où la personne atteinte souffre régulièrement de migraines, un traitement de fond peut être envisagé, mais dès l’arrêt, elles reviendront.
Des migraines moins fréquentes et moins douloureuses
Les chercheurs ont réalisé une méta-analyse de 10 études, rassemblant au total 473 patients. Ils ont constaté que la perte de poids, suite à un régime ou une chirurgie de l’obésité, réduit significativement la fréquence des migraines, leur intensité et leur durée, mais aussi la qualité de vie des patients. "Perdre du poids améliore la qualité de votre vie familiale et sociale comme votre productivité au travail ou à l’école", indique Claudio Pagano, l’un des auteurs de cette recherche. Ces effets positifs n’étaient pas corrélés à la quantité de poids perdu, ni au niveau d’obésité.
L’IMC, déterminant de l’obésité
L’obésité est un excès de graisse corporelle déterminé grâce à l’indice de masse corporelle. Ce dernier est calculé en divisant le poids par la taille au carré : lorsque le chiffre obtenu est supérieur à 30, la personne est obèse. Au-delà de 40, il s’agit d’obésité morbide. Les personnes obèses ont plus de risque d’être atteintes de maladies cardiovasculaires, de cancer du colon, du sein et de diabète de type 2.
Les liens entre obésité et migraine
En 2017, une étude publiée dans la revue Neurology identifie pour la première fois un lien entre surpoids, ou poids insuffisant, et migraines. D’après elle, les personnes obèses ont 21% de risque en plus de souffrir de ces maux de tête, en comparaison aux personnes dont l’IMC est normal. Cela pourrait être lié aux modifications des tissus adipeux liées à l’obésité, car ces matières produisent des hormones et des protéines capables de provoquer des inflammations.