Les deux jours d'inspection de l'Agence du médicament (Ansm) à l'usine Teva de Sens (Yonne), d'où sont sorties des boîtes dont certaines contiendraient des cachets de somnifère Zopiclone au lieu du diurétique Furosémide, n'ont pas permis d'élucider le mystère. Ni de déceler « de défaut dans l'organisation, les pratiques ou les équipements de nature à conduire les autorités sanitaires à interrompre l'activité du site », indique le communiqué de l'Ansm.
Dans le même temps, le 1er laboratoire mondial de médicaments génériques annonce qu'il « continue à conduire son investigation interne et a notamment commencé à ouvrir, sous controle d'huissier, les blisters de Furosémide Teva ». Et à l'heure actuelle, d'après Teva, les personnes en charge de ce contrôle n'ont pas trouvé de comprimés du somnifère Zoplicone dans ces lots non commercialisés.
Concernant les deux lots incriminés et rapatriés depuis lundi sur ordre de l'Ansm, 30 000 des 190 000 boîtes auraient été récupérées, selon Europe 1 et 700 ouvertes.
A l'Assemblée nationale , Marisol Touraine a affirmé qu'une seule boîte de Furosémide contenant des des somnifères a été trouvée à ce stade. Il s'agit de la boîte identifiée à l'origine de l'affaire.
Par ailleurs, contrairement à certaines rumeurs reprises dans la presse ce matin, le laboratoire Teva « précise qu'il ne porte pas plainte contre X ».
Le parquet de Paris a pour sa part ouvert une enquête préliminaire sur cette affaire de mauvais conditionnement qui pourrait être à l'origine d'un certain nombre de décès, et dont on ignore encore la cause. L'enquête est ouverte pour mise en danger de la vie d'autrui, tromperie aggravée, administration de substance nuisible, homicides et blessures involontaires. Enfin, deux enquêtes ont été ouvertes par les parquets de Marseille et de Privas à la suite de deux décès potentiellement liés à l'erreur de conditionnement.