Aujourd’hui, les sondes vaginales et rectales ne sont nettoyées qu’une seule fois par jour. Ce temps sera bientôt révolu, selon Le Parisien. Car le ministère de la Santé a décidé de rehausser leur niveau d’hygiène. Bientôt, les professionnels de santé devront désinfecter les sondes échographiques après chaque examen.
Un soulagement pour les patients
Les sondes vaginales et rectales sont utilisées pour les suivis de grossesse, les diagnostics de maladies de l’ovaire, de l’utérus, de la vessie ou encore de la prostate. Entre deux patients, elle sont essuyées avec des lingettes anti-bactériennes et la sorte de housse qui les recouvre est changée. Cela permet de se débarrasser des bactéries mais pas des virus. En conséquence, des associations de patients ont milité, depuis 2007, pour relever les conditions d’hygiène. Elles obtiennent gain de cause avec la décision du ministère de la Santé. L’ancienne ministre, Marisol Touraine, avait réclamé un rapport sur le sujet qui a été publié le 25 octobre 2018.
Pas de cas de contamination
Chaque année en France, les sondes vaginales et rectales sont utilisées quatre millions de fois. Relever leur niveau d’hygiène est "une vraie garantie pour les femmes. L’intérêt est d’être certain d’éliminer 100% des virus et des bactéries", estime Alain-Michel Ceretti, patron de France Assis santé, interrogé par Le Parisien. Toutefois le docteur Pierre Parneix, qui a piloté le rapport du ministère de la Santé, assure qu’aucun cas de contamination à des maladies via une échographie n’avait été déclaré ou avéré. "Le papillomavirus, notamment, est tellement diffusé dans la population qu’il est très difficile de prouver un lien entre la contamination et l’échographie endocavitaire", a-t-il déclaré.
C’est aux professionnels de jouer
Les nouvelles recommandations du ministère de la Santé sont à retrouver sur son site internet. Désormais, c’est aux établissements de s’emparer de ces nouvelles pratiques. Dans les prochaines semaines, le ministère annonce qu’une note d’information sera envoyée aux professionnels via les agences régionales de santé (ARS). Un audit sera réalisé dans un délai de 12 à 24 mois afin de s’assurer que ces nouvelles règles seront respectées.