Daniel Metzgar s'est retrouvé pendant 8 mois en érection constante ! L'histoire de cet américain de 44 ans peut prêter à sourire, pourtant elle n'a rien de drôle. A la suite d'une opération pour se faire poser un implant pénien, ce chauffeur routier a vu sa vie se transformer en véritable cauchemar. En avril 2013, il a porté plainte contre le chirurgien qui l'avait opéré.
Souffrant de dysfonction érectile, Daniel Metzgar décide en 2009, sur les conseils de son urologue, de subir une lourde opération. Le principe de cette dernière est simple, une prothèse (en silicone et gonflable) est implantée dans le pénis. Elle permet à l'individu opéré d’obtenir normalement une érection en utilisant une pompe à l’intérieur du scrotum (peau enveloppant les testicules) ou à l’extrémité de la prothèse. Le but de cette opération, retrouver une sexualité satisfaisante.
L'histoire aurait pu être belle, mais très vite, la situation se dégrade. L'opération se passe mal et le pénis de Daniel se retrouve en érection continue pendant 8 mois. Son scrotum est également très gonflé. Sa vie devient alors un enfer. Comme le raconte son avocat dans un journal américain, certaines tâches quotidiennes comme les balades en moto ou même ramasser son journal étaient devenues impossibles pour l'homme « coincé dans la même position ».
Malgré ces symptômes inquiétants, Daniel Metzgar attend pourtant 4 mois pour reconsulter son chirurgien. Et lors de la visite, celui-ci lui aurait alors dit qu'il fallait le ré-opérer pour retirer la prothèse. Le patient ne donne toutefois pas suite à l'entretien. C'est seulement 4 mois plus tard, après que le tube du dispositif pénien ait percé le scrotum que ce dernier est opéré en urgence pour retirer la prothèse.
Résultat, le procès opposant l'homme à son urologue, le Dr Thomas Desperito, se déroule cette semaine à la Cour supérieure de New Castle. Du côté de la défense du médecin, on décline toute responsabilité dans cette affaire. Selon l'avocat, « il peut arriver que la pose d'un dispositif médical se passe mal sans que ce soit la faute de personne ». Enfin, autre argument, le Dr Desperito insiste sur le fait que son patient n'aurait pas dû attendre si longtemps avant de revenir le voir. L'histoire finit tout de même bien. Aujourd'hui, Daniel Metzgar s'est fait poser une nouvelle prothèse qui fonctionne parfaitement.
Mais, ce type d'accident n'a que très peu de chance d'arriver en France. Pour le Dr Sylvain Mimoun, gynécologue-sexologue, « c'est une opération très rare. En cas de troubles de l'érection, elle reste la solution de dernier recours. La pose d'implants péniens concerne moins de 800 hommes français chaque année. C'est très peu comparé au nombre d'hommes souffrant de ces troubles ».