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Gestation pour autrui

GPA : une femme de 61 ans accouche de sa petite-fille

Par Mégane Fleury

Cecile Eledge a été mère porteuse pour son fils et son conjoint. La petite-fille, née le 25 mars, est en bonne santé. 

Capture d'écran Instagram @arielpanowicz

Une femme de 61 ans a été la mère porteuse de son fils et de son gendre. Cecile Eledge a accouché de Uma Louise, lundi 25 mars, aux Etats-Unis, fille de son fils, Matthew Eledge, et d’Elliot Dougherty, le conjoint de ce dernier. 

Deux ans de préparation 

D’après le média britannique The Independent, la sexagénaire a proposé d’elle-même d’être la mère porteuse du couple lorsqu’ils lui ont fait part de leur désir d’enfant. "Il n’y a pas eu d’hésitation", a-t-elle confié. Mais les deux hommes ont eu certains doutes : une femme ménopausée pourra-t-elle vraiment porter leur enfant ? Ils ont évoqué la question avec les différents endocrinologues qu’ils ont rencontré pour leur projet d’enfant.

Le site américain Buzzfeed explique que leur médecin, Carolyn Maud Doherty, a jugé l’idée pas si farfelue. Deux ans ont été nécessaires pour réaliser l’ensemble des examens obligatoires et obtenir l’aval définitif des médecins. Une fécondation in vitro a ensuite été réalisée avec le sperme du fils, Matthew, et l’ovule de la soeur d’Elliot. 

40 000 dollars 

La gestation pour autrui, toujours interdite en France, n’est pas prise en charge entièrement aux Etats-Unis. Matthew et Elliot n’avaient pas d’assurance pour leur part et ont déboursé 40 000 dollars, soit plus de 35 000 euros. "C’est littéralement le moins cher possible", précise Matthew. De fait, la FIV a fonctionné dès le premier essai, alors que chacune d’elle coûte 12 000 dollars. 

Les risques d’une grossesse au-delà de 45 ans

La grossesse et l’accouchement se sont bien déroulés, malgré l’âge de la mère porteuse : à 61 ans, elle était ménopausée depuis dix ans. "Il est important que les gens sachent que toutes les femmes de 60 ans ne sont pas suffisamment en bonne santé pour être mère porteuse, tempère le Dr Doherty. Il y a probablement une poignée de personnes qui en sont capables aux Etats-Unis".

Dans Le Parisien, Bernard Hédon, gynécologue obstétricien et président sortant du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), explique qu’au-delà de 45 ans, un accouchement présente de nombreux risques : "d’abord pour la femme qui accouche, explique-t-il. Le système cardio-vasculaire est très sollicité pendant la grossesse". Pendant cette période, le volume sanguin et le rythme cardiaque augmentent, ce qui peut avoir des conséquences sur la santé de la mère et sur celle de l’enfant.