Le nombre de naissances par césarienne a presque doublé en quinze ans dans le monde. En France, le taux de césariennes est stable depuis 2010, pour s’établir à 20,4% (en 2016), avec une disparité selon les départements. Il ne s’agit pas d’un acte médical anodin, car la césarienne peut s’accompagner de conséquences assez graves pour la mère et pour l’enfant: rupture utérine, naissance prématurée voire mortalité. Parmi ces conséquences aussi, le placenta accreta, une pathologie rare, mais qui est favorisée après une césarienne.
Le placenta accreta, c’est quoi ?
On parle de placenta accreta lorsque le placenta reste accroché à la partie superficielle de la paroi utérine, au lieu de se détacher après un accouchement. En d’autres mots, le placenta est mal inséré dans l’utérus. Il est difficile de diagnostiquer un placenta accreta car ses causes sont encore inconnues.
En revanche, les chiffres démontrent que la pathologie survient le plus souvent chez les femmes ayant déjà subi une césarienne, ou chez les femmes ayant pratiqué plusieurs IVG. Avant la naissance, les gynécologues font des observations lors des échographies. En cas de doute, la patiente est invitée à passer une IRM. Lorsque le diagnostic n’est pas posé, la pathologie peut être découverte le jour de l’accouchement.
Des risques pour la santé de la maman et du bébé
C’est pendant l’accouchement que les risques sont plus élevés pour la mère et pour l’enfant. Pendant la grossesse, les futures mamans risquent la rupture utérine ou l’envahissement du placenta sur les organes voisins.
Au cours de l’accouchement, le placenta accreta peut entraîner une hémorragie de la délivrance - une complication majeure - qui peut s’accompagner d’infection, d’anémie ou encore de risques d’embolie. Certains médecins, pour éviter la récidive, proposent de déclencher l’accouchement par césarienne. Et cela, pour minimiser les risques d’hémorragie et s’assurer, après la naissance, que le placenta est entièrement évacué.