Depuis le 14 février, 17 cas de rougeole ont été détectés dans l’école primaire Saint-Anne, à Saint Tropez. L’épidémie touche des enfants de cinq ans en moyenne. Trois ont dû être hospitalisés. Parmi eux, seulement un seul d’entre eux avait été correctement vacciné, avec les deux doses nécessaires, estime l’Agence régionale de santé (ARS). "La situation est complètement maitrisée mais on rappelle l’importance de se faire vacciner", souligne l’Agence.
La région PACA, particulièrement touchée
"Une personne malade de la rougeole peut en contaminer jusqu’à vingt", rappelait la ministre la santé, Agnès Buzyn, dans un entretien accordé au Parisien début mars. La région Provence-Alpes-Côte-D’azur fait partie des plus touchées par l’épidémie, comme l’an dernier, avec 84 cas détectés au 2 avril dernier. Un tiers des malades a été hospitalisé, et sept d’entre eux ont eu des complications.
561 cas en France
Partout en France, 561 cas de rougeole ont été recensés depuis le 1er janvier, selon Santé publique France. Cette maladie infantile se manifeste par une forte fièvre et une éruption de plaques rouges. Si auparavant elle touchait surtout des enfants à partir de 5 ou 6 mois, on estime qu’aujourd’hui un tiers des cas déclarés concerne des personnes âgées de plus de 15 ans. La recrudescence de la maladie n’inquiète pas seulement en France mais partout dans le monde. Les cas de rougeole ont augmenté de 50% entre 2017 et 2018, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Toutes les régions du monde sont concernées.
Une couverture vaccinale insuffisante
Depuis le 1er janvier 2019, la vaccination contre la rougeole est obligatoire en France, avec les oreillons et la rubéole (ROR), pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018. Pourtant, la couverture vaccinale est insuffisante. Elle est estimée à 79%, alors que le seuil d’immunité de groupe est fixé à 95%. L’école primaire de Saint-Anne à Saint-Tropez n’est pas la seule à être devenue un foyer de rougeole depuis le début de l’année. La station de ski de Val Thorens en a aussi fait les frais, avec une cinquantaine de cas détectés début mars. Seul moyen d’enrayer l’épidémie: une campagne de vaccination a été lancée dans la station.