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Troubles hormonaux

La youtubeuse EnjoyPhoenix souffre du syndrome des ovaires polykystiques

Par Johanna Hébert

Elle s’était faite particulièrement discrète ces derniers temps. EnjoyPhoenix confie dans une vidéo qu’elle souffre du syndrome des ovaires polykystiques. 

Capture d'écran / @EnjoyPhoenix/ you tube

Ça a commencé par le retour de son acné, malgré l’arrêt de sa pilule. Depuis le mois de mars, la youtubeuse EnjoyPhoenix s’est faite discrète sur la plateforme de vidéos et les réseaux sociaux. Le 3 avril, Marie Lopez, de son vrai nom, a posté une vidéo dans laquelle elle explique cette absence. Elle révèle avoir appris qu’elle souffrait d’une maladie: le syndrome des ovaires polykystiques. Le SOPK touche 5 à 10% des femmes. C’est à peu près autant que l’endométriose. 

Le syndrome des ovaires polykystiques, c’est quoi ?

Le syndrome des ovaires polykystiques est causé par un déséquilibre hormonal, caractérisé par des niveaux élevés de testostérone dans l’organisme. Cela perturbe la production d’ovules, ce qui fait du SOPK la première cause des troubles de la fertilité chez la femme. Il peut y avoir de nombreuses conséquences, comme une apparition tardive de la puberté, des cycles menstruels irréguliers, une pilosité excessive. Le syndrome des ovaires polykystiques peut être à l’origine de problèmes plus graves, comme le diabète de type 2.

L’origine du syndrome est encore inconnue

Si les médecins savent qu’il s’agit d’un trouble hormonal, les causes de ce trouble ne sont pas précisément connues. En décembre dernier, des chercheurs ont découvert que les voies génétiques identifiées chez les patientes souffrant de SOPK étaient liées à d’autres troubles, tels que l’obésité, le diabète de type 2, la ménopause et la dépression. En mai 2018, une équipe de chercheurs, dirigée par Paolo Giacobini de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), a démontré que le SOPK proviendrait d’une exposition avant la naissance à un facteur de croissance, l’hormone anti-mullërienne. De cette manière, le foetus féminin affiche un taux élevé de testostérone, et donc il se "masculinise", entrainant le trouble hormonal lié au SOPK.

Il n’y a toujours pas de traitement

L’équipe de l’Inserm est actuellement en train de mener des essais sur un traitement, qui s’est montré efficace sur des souris. En attendant qu’il fasse ses preuves sur les femmes, il n’existe pas encore de médicament efficace. Lorsqu’un gynécologue diagnostique le syndrome des ovaires polykystiques chez une femme, il lui prescrit généralement une pilule contraceptive dosée, ou un autre contraceptif avec des hormones, comme l’explique EnjoyPhenix dans sa vidéo.