Faire de l’exercice permet d’entretenir la santé musculaire et cardiovasculaire, mais il n’est plus nécessaire de chausser des baskets pour y parvenir : des chercheurs américains ont mis au point un petit appareil qui permet d’entraîner les muscles respiratoires. Les utilisateurs constatent une diminution de leur pression artérielle au bout de six semaines. Des chercheurs de l’université du Colorado - Boulder publient les premiers résultats concluants de leur étude.
Une méthode développée dans les années 1980
La méthode développée par les chercheurs américains s’appelle Inspiratory Muscle Strenght Training (IMST), ce qui signifie "entraînement de la force des muscles respiratoires". Développée dans les années 1980, elle permet de faire travailler tous les muscles qui nous permettent de respirer grâce à un petit appareil qui tient dans la main : il suffit de le placer dans la bouche et de respirer, la petite machine provoque alors une résistance qui va permettre aux muscles de se développer.
Au départ, la technique était utilisée uniquement pour les patients atteints de maladie pulmonaire. Ces derniers l’utilisaient une demi-heure par jour pour améliorer leurs capacités respiratoires.
Des effets positifs inattendus
En 2016, des scientifiques de l’université de l’Arizona ont testé l’appareil sur des personnes souffrant d’apnée obstructive sur sommeil. 30 respirations par jour ont permis de renforcer leurs muscles respiratoires et d’améliorer leur sommeil. Au bout de six semaines, les chercheurs ont constaté un effet secondaire inattendu : leur pression sanguine avait diminué de 12 millimètres de mercure, soit deux fois plus que ce que permet l’exercice aérobique.
De meilleures performances physiques
D’autres essais ont été menés depuis, et les résultats sont concluants, d’après l’équipe de recherche. En utilisant l'appareil cinq minutes par jour, les participants ont vu leur pression artérielle diminuer, et leurs fonctions cognitives s’améliorer. Les chercheurs leur ont demandé de courir sur un tapis de course jusqu’à l’épuisement, et l’entraînement avec l’appareil leur a permis de tenir plus longtemps ainsi que de consommer moins d’oxygène. D'autres tests doivent être réalisés mais jusqu'ici, aucun effet secondaire significatif n'a été recensé.
En France, entre 10 et 14 millions de personnes souffrent d'hypertension, mais seulement la moitié sont soignées.