Avec Meghan Markle, c’est une bouffée d’air frais qui souffle sur la famille britannique. Alors qu’outre-Manche, la presse se fait les choux gras de son accouchement imminent et disserte à l’envi sur le sexe et le prénom du futur royal baby, voici que viennent de tomber de nouvelles indiscrétions sur la manière dont la duchesse de Sussex souhaite donner naissance à son enfant.
Selon des informations recueillies par le Daily Mail, Meghan Markle envisagerait d’accoucher dans l’eau. Une méthode physiologique et moins médicalisée qui séduit de plus en plus les futures mères adeptes des techniques naturelles.
L’accouchement dans l’eau : relaxant pour la mère, apaisant pour l’enfant
De plus en plus pratiqué dans les maternités dotées notamment d’une salle de travail "nature" ou dans les maisons de naissance, l’accouchement dans l’eau est idéal pour les futures mamans en bonne santé et dont l’accouchement s’annonce sans complications.
Mais en quoi consiste-t-il ? Lorsque les contractions deviennent douloureuses, la future mère prend place dans une "baignoire de dilatation" avec une eau à 37°C. Bercée par l’eau, qui lui procure une sensation de bien-être et de légèreté, elle peut effectuer une partie du travail dans la baignoire, tout en étant suivie grâce à un monitoring étanche.
Les mères qui souhaitent accoucher dans l’eau ne peuvent cependant bénéficier de la péridurale. Celles qui souhaitent en profiter doivent donc effectuer les poussées en dehors de l’eau. Il est aussi possible de vivre intégralement son accouchement dans l’eau, y compris les poussées, l’expulsion et la délivrance, mais peu de structures la pratiquent encore en France.
Quels sont les bienfaits de l’accouchement dans l’eau ?
En plus d’atténuer la douleur, l’accouchement dans une eau à 37°C permet à la future maman d’être détendue, de se laisser porter et de se sentir plus légère. Il lui est plus facile de bouger et de trouver une position confortable pour supporter les contractions mais aussi pour donner naissance à son enfant.
L’eau permet d’ailleurs d’accélérer le travail en détendant le col de l’utérus, qui se dilate de fait plus rapidement. Les risques d’épisiotomie et de déchirure sont moins importants : ils ne concernent que 10% des naissances dans un environnement aquatique, au lieu de 75% dans le cas d’une première naissance.
Enfin, cet environnement est aussi profitable pour le nouveau-né puisque l’eau chaude assure une transition plus douce avec le milieu in-utéro.
Quels sont les risques et les contre-indications ?
Selon un rapport commun entre le Collège Américain des Obstétriciens et Gynécologues et l’Académie Américaine de Pédiatrie publié en 2014, donner naissance dans l’eau n’est pas non plus dénué de risques. Le plus important est celui d’infection, qui peut concerner aussi bien la mère que son bébé, notamment en cas de rupture des membranes.
Un bébé qui naît dans l’eau peut aussi rencontrer des difficultés à réguler sa température corporelle : il faut donc particulièrement être vigilant à la température de l’eau au moment de son expulsion et veiller à ce qu’il n’attrape pas froid. Des complications au niveau du cordon ombilical sont aussi possibles, notamment si celui-ci se rompt. Il est d’ailleurs conseillé aux sages-femmes et aux mamans de ne pas tirer sur le cordon quand elles sortent le bébé de l’eau, au cas où le cordon serait court.
Toutes les femmes ne peuvent par ailleurs pas accoucher dans l’eau : en cas d’hypertension artérielle, de diabète gestationnel, un accouchement classique est à privilégier. Côté bébé : la prématurité, une mauvaise position dans l’utérus, des pertes de sang, un placenta praevia (mal implanté) ou un mauvais monitoring cardiaque sont des contre-indications à un accouchement dans un environnement aquatique.