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Cancer du sein

Cancer du sein : les femmes en couple subiraient moins de troubles sexuels que les autres

Par Justine Ferrari

Les femmes ménopausées ayant eu un cancer du sein ont souvent des problèmes d'ordre sexuel, notamment à cause de leur traitement contre le risque de récidive. Ces troubles seraient moins importants chez les femmes en couple.

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Le cancer du sein touche plus de 50 000 femmes chaque année en France, âgées dans 90% des cas de plus de 40 ans. S'il se guérit relativement facilement après un diagnostic précoce, une récidive peut survenir au cours des 5 années suivantes. C'est pour cette raison qu'un traitement endocrinien adjuvant est souvent prescrit à cette période. Pour celles ayant eu un cancer particulièrement agressif, le traitement peut même durer jusqu'à 10 ans, voire plus, après la rémission. Néanmoins, leurs effets secondaires sont nombreux chez les femmes ménopausées (sécheresse vaginale, baisse de libido voire rapports sexuels douloureux...).

Un traitement aux nombreux effets indésirables

Ces troubles conduisent souvent à une insatisfaction sexuelle et impactent de fait considérablement la qualité de vie. Une récente étude portant sur l'influence du couple après un cancer du sein et publiée dans la revue Menopause démontre néanmoins que les femmes en couple auraient moins de problèmes dans ce domaine que celles sans partenaire. 

Selon les chercheurs, les femmes ménopausées n’ayant pas de partenaire stable auraient des problèmes sexuels plus importants que les femmes en couple lors d’une prise de traitement endocrinien adjuvant. Ces dernières étaient "les plus vulnérables aux problèmes de qualité de vie et avaient également le sentiment d'être touchées par des problèmes sexuels non résolus", explique le Dr JoAnn Pinkerton, directrice exécutive du NAMS. Cela ne fait que confirmer une théorie déjà connue : être accompagnée et soutenue permet de mieux se remettre d'un cancer.

Pas assez de prévention sur ces questions

Les femmes concernées par ce genre de problèmes sont très nombreuses, mais "les prestataires de soins de santé ne les préviennent ou ne les conseillent pas assez", ajoute le médecin. Les patientes devraient donc être mieux informées des risques liés à un traitement endocrinien adjuvant.

Faire de l'exercice physique de manière douce et prolongée est également fortement recommandé pendant ou après un cancer du sein afin de lutter contre les effets secondaires liés aux traitements. "De nombreuses études mettent en avant l’intérêt de l’exercice physique en prévention tertiaire. Sur la base du rapport "Bénéfices de l’activité physique pendant et après un cancer", publié en 2017, l’Institut préconise l’intégration de la pratique physique dans le panier de soins oncologiques de support", précise l’INCa, appelant les professionnels de santé à lutter contre la sédentarité du patient dès son diagnostic.