La France enregistre actuellement un important pic de pollution atmosphérique dans le nord, du Finistère à la Seine-Maritime. Trois départements bretons, le Finistère, les Côtes-d'Armor et l'Ille-et-Vilaine, sont en alerte rouge avec un indice de 8 sur une échelle de 10, soit une qualité de l'air "mauvais à très mauvais", selon Air Breizh. Le Morbihan est pour le moment en alerte orange, avec un indice de 6 pour une qualité atmosphérique "moyenne à médiocre". Dimanche matin, les villes de Brest, Saint-Brieuc et Saint-Malo, affichaient un indice de 8.
La situation devrait empirer en Normandie
Les préfectures du Finistère à la Seine-Maritime appellent les automobilistes à réduire leur vitesse "de 20 km/h sur les 2x2 voies". Celle d’Ille-et-Vilaine a activé le "déclenchement d’une procédure d’alerte pour un épisode de pollution atmosphérique par particules fines PM10" sur l’ensemble du département de dimanche 17 heures jusqu’à lundi minuit. Même chose dans les Côtes-d’Armor où une procédure d’alerte à la pollution a été déclenchée samedi et "jusqu’à nouvel ordre".
Trois départements normands, la Manche, le Calvados et la Seine-Maritime affichent également un niveau élevé de particules fines PM10 dans l'air. Selon l’agence de surveillance de l’air Atmo Normandie, la situation pourrait se dégrader dès demain, mardi 24 avril, puisque les villes de Caen, Alençon, Cherbourg, Evreux, Le Havre ou encore Rouen afficheront un indice de 8.
9 personnes sur 10 dans le monde respirent un air pollué
D’après un récent rapport publiée dans l’European Heart Journal, 8,8 millions de personnes dans le monde seraient décédées en 2015 à cause de la pollution de l’air (dont 2,8 millions rien qu’en Chine). En effet, 9 personnes sur 10 dans le monde respirent un air pollué. "Cela veut dire que la pollution de l'air fait plus de morts chaque année que le tabac, responsable de 7,2 millions de décès en 2015 selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS)", a détaillé l'un des auteurs du rapport, le professeur Thomas Münzel de l'université de Mayence (Allemagne). En Europe, les chercheurs estiment que 790 000 morts sont dus à la pollution de l'air en 2015.
Comment échapper à ce pic de pollution ?
Les risques pour la santé pourraient être atténués grâce à l’utilisation d’un purificateur d’air de maison qui contient des filtres contre les particules, selon une récente étude. Publiée dans le JAMA, elle a révélé que trois jours d'utilisation d'un purificateur d'air à domicile réduit considérablement l'exposition des personnes âgées en milieu urbain aux particules fines. L’utilisation de cet appareil a également largement contribué à la diminution de leur tension artérielle, montrant ainsi que les filtres à particules sont potentiellement cardio-protecteurs.
Il n’est pas nécessaire que le purificateur soit sophistiqué pour avoir des effets positifs sur la santé. "Les résultats montrent qu'une simple intervention pratique utilisant des unités de filtration d'air intérieures peu coûteuses peut aider à protéger les personnes à risque des effets néfastes sur la santé de la pollution de l'air par des particules fines", explique Robert Brook, l'auteur principal de l’étude.
Et face à ces pics de pollution, il faut agir. En effet, à mesure que les niveaux de pollution de l’air augmentent, de plus en plus de personnes se retrouvent aux urgences pour des problèmes respiratoires, selon la plus grande étude jamais menée sur le sujet. Les malades sont la plupart du temps hospitalisés à cause d’asthme, de BPCO (Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive) et d’infections respiratoires.
