Des chirurgiens américains ont relaté avoir effectué une IRM du cerveau d’un bébé âgé de quatre mois en 2014, dans le New England Journal of Medicine. Grâce à l’imagerie, les médecins ont constaté la présence d’une tumeur de la taille d’une petite noix. Rapidement, le nourrisson est opéré pour se faire retirer cette tumeur.
Une forme rare de tumeur cérébrale
Il s’agissait en réalité d’un craniopharyngiome, une forme rare de tumeur cérébrale. Cette dernière se développe généralement chez les jeunes enfants, mais il est possible aussi qu’elle se développe chez les adultes. Le craniopharyngiome se trouve près de la glande pituitaire, une glande régulatrice des hormones située en bas du cerveau. Les craniopharyngiomes sont des tumeurs bénignes, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas cancéreux et ne se propagent pas. En revanche, ils peuvent causer des problèmes hormonaux.
"Du jamais vu"
Il ne s’agit pas de la seule "rareté" de cette affaire. En effet, pendant leur intervention chirurgicale, les médecins découvrent que la tumeur est incrustée de "plusieurs dents complètement formées". Les tumeurs avec des dents sont généralement appelées tératomes et peuvent contenir différents types de tissus, tels que des cheveux, des muscles ou des os. Cependant, les médecins ne savent pas expliquer pourquoi des dents se sont retrouvées dans le craniopharyngiome. "Du jamais vu", selon le Dr Narlin Beaty, neurochirurgien au centre médical de l’Université du Maryland, qui a réalisé la fameuse opération.
L’enfant est rétabli, mais des problèmes subsistent
Les médecins parviennent à retirer efficacement la tumeur. Dans les mois suivant l’opération, l’enfant a pu se rétablir correctement. Toutefois, il a continué à souffrir de problèmes hormonaux, en lien avec le craniopharyngiome. Il a donc reçu un traitement hormonal substitutif, notamment de la thyroïde. "Il progresse bien dans son développement et dans le cadre de son suivi, il subit actuellement des examens de routine", concluent les médecins.
Les dents retrouvées dans la tumeur ont été envoyées à un spécialiste afin qu’il effectue des recherches plus approfondies. Des échantillons de tissus ont aussi été conservés pour être étudiés.