Le médicament l'Avastin n'en finit pas de démontrer ses bienfaits ! Déjà utilisé dans le traitements de plusieurs cancers (colorectal, poumon, sein, rein et ovaire), le bevacizumab est à présent homologué au Japon pour le traitement d'une des formes les plus agressives de cancer du cerveau. Mais, sous certaines conditions.
Le groupe pharmaceutique suisse Roche a en effet annoncé ce lundi 17 juin que le ministère japonais de la Santé, du travail et des Affaires sociales (MHLW) autorisait l'Avastin en association avec une radiothérapie et une chimiothérapie à base de témozolomide pour le traitement des gliomes malins, y compris du glioblastome (GBM) de diagnostic récent, et en monothérapie pour le traitement du GBM récidivant et de certains autres types de gliomes de grade élevé après un traitement préalable.
Les options thérapeutiques actuellement disponibles en présence de ces formes agressives de cancer sont il est vrai très limitées. Avastin est ainsi, à l'échelle mondiale, le premier nouveau médicament homologué au cours des huit dernières années pour le traitement de ces pathologies.
« Cette homologation d'Avastin est une nouvelle importante pour les personnes vivant au Japon chez qui on a diagnostiqué un gliome ou un glioblastome, car un cancer cérébral agressif peut réduire significativement la qualité de vie des personnes touchées et leur capacité à mener des activités de la vie quotidienne, a déclaré Hal Barron, Chief Medical Officer et responsable de Global Product Development chez Roche, les patients avec un glioblastome de diagnostic récent qui ont été traités par Avastin en association avec une radiothérapie et une chimiothérapie à base de témozolomide dans le cadre de l'étude pivot ont pu vivre significativement plus longtemps sans voir leur cancer s'aggraver ».
Le produit est un des médicaments phares des laboratoires Roche, le numéro un mondial de l'oncologie. En France, l'Assurance Maladie est pour sa part favorable à l’octroi d’une recommandation temporaire d’utilisation pour l'Avastin dans la la dégénérescence maculaire liée à l’âge (Dmla). La récente étude GEFAL, concluait à une efficacité similaire du médicament en comparaison avec l'autre traitement, le Lucentis. Le médicament est ainsi déjà utilisé à l’hôpital français par les ophtalmologues en raison de son coût 10 à 40 fois moindre que le Lucentis.