"Tomber la culotte" pour briser le tabou. Cette expression est le nom d’un projet et d’une brochure de l’Equipe Nationale d’Intervention en Prévention et Santé pour informer les lesbiennes sur la santé sexuelle. Le premier guide a été publié en 2011, la seconde édition a été présentée vendredi 26 avril à Paris. A l’intérieur, on trouve de nombreux conseils sur la santé et notamment les moyens de se protéger des infections sexuellement transmissibles (IST).
La digue dentaire, peu connue du grand public
Certains clichés perdurent, comme celui selon lequel les lesbiennes seraient moins à même de contracter une IST. Or de nombreuses bactéries et infections peuvent se transmettre entre deux femmes. Pour s’en protéger, il existe un dispositif encore peu connu du grand public : la digue dentaire. Il s’agit d’un carré de latex, dont l’un des côtés est lubrifié, à placer sur le sexe de son ou sa partenaire. La digue dentaire permet de se protéger des IST lors d’un cunnilingus, mais aussi d’un anulingus.
La pénétration n’est pas la seule pratique à risque
La digue dentaire n’est pas réservée qu’aux lesbiennes. Tout le monde doit adapter sa protection à ses pratiques sexuelles. Le préservatif est un moyen de se protéger des maladies et infections sexuellement transmissibles lors de la pénétration. Mais les autres pratiques sexuelles nécessitent également l’usage d’une protection. Des protèges-doigts, sorte de préservatif pour doigt, existent, mais aussi les préservatifs féminins ou encore les gants de latex.
Chaque année, 78 millions de personnes sont contaminées par une IST dans le monde. Chlamydias, gonorrhée, papillomavirus, syphilis, herpès génital ou encore hépatite C et D : toutes ces infections doivent être dépistées tôt. Dans les cas les plus graves, elles peuvent provoquer l’infertilité ou se transmettre de la mère à l’enfant en cas de grossesse.