Vous avez récemment été piqué par une tique ? Des scientifiques ont besoin de vous ! Le projet Ohticks a pour but d’identifier les différentes maladies transmises par ces insectes. L’étude est développée par l’Inra et l’Institut Pasteur dans 4 hôpitaux français (Saint-Antoine à Paris, CHU deSaint-Etienne, CHU de Besançon, CHU Garches).
Les tiques piquent l’homme et l’animal, et leur transfèrent des bactéries. Si elles sont notamment connues pour transmettre la maladie de Lyme, elles peuvent aussi causer d’autres pathologies. L’équipe de recherche s’intéresse justement aux symptômes non expliqués pour comprendre quelles sont les bactéries qui en sont à l’origine.
3 ou 4 visites à l'hôpital
Pour participer, il faut avoir plus de 18 ans, avoir signalé sa piqûre et avoir été piqué par une tique dans les six derniers mois. Sur leur site, les chercheurs insistent sur cet aspect : "le suivi doit être mis en place au plus tôt après la piqûre". Les patients doivent également pouvoir se rendre dans l’un des 4 hôpitaux cités plus haut. Trois ou quatre visites dans des centres hospitaliers sont obligatoires pour répondre à des questionnaires, faire des bilans cliniques et des prises de sang.
La piqûre de tique fait apparaître une plaque rouge à la surface de la peau, appelée érythème migrant. Les patients ressentent parfois des douleurs musculaires, articulaires ou des migraines. Si vous avez été piqué par une tique, il ne faut pas attendre pour agir. L’urgence est de retirer l’insecte grâce à un tire-tique, au maximum 36 heures après la piqûre.
"Signalement Tique"
En juillet 2017, l’Inra a lancé un autre projet pour améliorer les connaissances sur les tiques : l’application "Signalement Tique". Elle permet de signaler toute piqûre et son contexte : date, lieu, environnement, etc. Les participants peuvent même joindre une photo, une fois la tique retirée. Au total, en un an, 5 000 signalements ont été recensés : une personne sur trois a été piquée dans son jardin.