C’est peut-être la fin de l’affaire Vincent Lambert. La Cour européenne des droits de l'Homme a rejeté, ce mardi 30 avril, la requête de ses parents. Ils avaient en effet saisi cette juridiction pour faire annuler la décision du Conseil d'État, prise la semaine dernière, d'arrêter les soins de leur fils, plongé dans un état végétatif depuis 10 ans.
Mais la Cour Européenne des droits de l’Homme vient de trancher : elle explique dans un communiqué avoir "refusé les demandes de mesures provisoires qui lui ont été présentées, à savoir de suspendre l'exécution de l'arrêt du Conseil d'État du 24 avril 2019 et prononcer une interdiction de sortie du territoire de Vincent Lambert".
La fin d’une longue bataille judiciaire ?
Si ses parents sont contre l’arrêt des soins, ce n’est pas le cas de toute la famille de Vincent Lambert. Son neveu François, qui souhaite aussi l’arrêt des traitements, déclare dans un communiqué qu’il "revient donc au médecin en charge de Vincent, et à ses hiérarchies, de mettre les moyens nécessaires pour que la décision puisse être appliquée et que Vincent puisse enfin partir".
C’est à la suite d’un accident de voiture, en 2008, que Vincent Lambert, infirmier de 32 ans à l’époque, se retrouve plongé dans un état de conscience minimale. Il souffre de lésions cérébrales "irréversibles" selon les médecins. En 2013, le corps hospitalier décide avec l’accord de sa femme d’arrêter de l’alimenter. Mais ses parents n'ayant pas été consultés, cette décision est annulée et ouvre la voie à une longue bataille judiciaire.