Au-delà de l’esthétique, avoir une bonne condition physique est bénéfique pour la santé sur de nombreux plans. Une nouvelle étude vient par exemple de démontrer qu’être en forme diminue considérablement les risques d’avoir un cancer du poumon ou un cancer colorectal, et augmente les chances d’y survivre. Ces résultats sont publiés dans la revue CANCER.
77% moins de risques d’avoir un cancer du poumon
Il existe actuellement peu de données sur les relations entre la condition physique et le risque de cancer du poumon ou du cancer colorectal. Pour pallier ce manque, Catherine Handy Marshall et ses collègues ont analysé les parcours médicaux de 49 143 adultes. Tous avaient fait des tests d'effort de 1991 à 2009 et avaient été suivis pendant presque huit ans.
Bilan : les plus en forme avaient 77% moins de risques d’avoir un cancer du poumon et 61% moins de risques de développer un cancer colorectal. Chez les personnes ayant développé un cancer du poumon, celles qui avaient la meilleure forme physique présentaient un risque de décès réduit de 44% pendant le suivi. Ce chiffre montait à 89% pour le cancer colorectal. "Nos résultats se basent sur l’une des cohortes les plus importantes et les plus diversifiées jamais constituées", déclare le Dr Handy Marshall.
Des cancers meurtriers
Le cancer du poumon est le quatrième cancer le plus fréquent en France : 49 109 nouveaux cas ont été diagnostiqués en 2017 (32 260 chez les hommes et 16 849 chez les femmes). Si la tendance reste plus faible chez ces dernières, on constate tout de même une dangereuse progression. Selon les dernières données, l'âge médian des patients au moment du diagnostic est de 66 ans pour les hommes et 65 ans pour les femmes. Très meurtrier, le cancer du poumon affiche un pronostic sombre : seuls 17 % des patients sont encore en vie 5 ans après le diagnostic.
Le cancer colorectal est l’un des cancers les plus fréquents et les plus meurtriers. En 2018, cette pathologie a touché environ 43 000 personnes (23 000 hommes et 20 000 femmes) et provoqué 17 000 décès (9 000 hommes et 8 000 femmes). Alors que détecté tôt, le cancer colorectal peut être guéri dans 9 cas sur 10.