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Crise des étudiants en médecine

Lyon : une jeune interne en médecine se suicide après son stage

Une interne en médecine, originaire de la région parisienne, a mis fin à ses jours vendredi 3 mai après avoir terminé son stage au centre hospitalier de Lyon-Sud à Pierre-Bénite (Rhône).

Lyon : une jeune interne en médecine se suicide après son stage Wavebreakmedia / istock




Elle venait tout juste de terminer son stage de premier semestre. Une jeune interne en médecine, originaire de la région parisienne, s’est suicidée vendredi 3 mai. Elle travaillait au service d’hépato-gastro-entérologie du centre hospitalier Lyon-Sud à Pierre-Bénite.

Selon Le Progrès, la jeune femme devait entamer son deuxième semestre de stage à l’hôpital de la Croix-Rousse, toujours à Lyon. Elle était "très seule ici. Elle n’avait pas le temps de créer des liens. Quand on travaille 80 heures par semaine, forcément, cela ne laisse pas le temps de créer des liens !", s’alarme Antoine Reydellet, interne des Hôpitaux de Lyon et Président de l’Inter-Syndical National des Internes (ISNI).

Ce dernier précise que les services d’hépato-gastro-entérologie sont réputés pour leurs conditions de travail difficiles. Le nombre de décès de patients est assez élevé et "la charge de travail très importante, liée au manque de personnel". Toujours selon le président de l’ISNI, deux autres internes ont tenté de mettre fin à leurs jours la semaine dernière en France.

Les internes, 4 fois plus touchés par les pensées suicidaires

Après l’annonce du décès, l’ISNI et le SAIHL (Syndicat autonome des internes des hôpitaux de Lyon) ont réagi dans un communiqué commun. "Ce décès vient s’ajouter à une liste déjà bien trop longue et qui continue malheureusement de s’allonger", dénoncent-ils. "Les internes restent une population fragile avec un risque de dépression supérieur à la moyenne nationale et sont quatre fois plus touchés par des idées suicidaires". De plus, les deux syndicats indiquent que le temps de travail chaque semaine dépasse souvent les 48h pour les internes, et cela sans respecter les repos de garde.

De leur côté, les Hospices civils de Lyon (HCL) assurent avoir mis en place plusieurs actions à la suite du décès de la jeune femme. Les médecins et psychologues du travail ont notamment rencontré ses collègues. Au début de l’année, une cellule a été mise en place à Lyon. Le Centre de prévention et d’intervention contre le harcèlement, le sexisme et la maltraitante des étudiants et des internes lors de leur formation hospitalière (CEPIM) permet aux jeunes de parler de leurs difficultés. Le même système existe depuis deux ans pour les seniors. Il est baptisé CONCILYON.

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