Alors que les élections européennes se dérouleront le dimanche 26 mai en France, les personnes handicapées mentalement auront plus de facilités à voter dans la ville de Paris. Actuellement, "on ne sait pas si on doit prendre une enveloppe ou pas. Ils nous laissent là comme ça sans nous aider", raconte à France Info Lucette Blanquart, atteinte d'un handicap mental et administratrice de l'association "Nous aussi".
Des isoloirs adaptés
La capitale œuvre depuis six mois avec différentes associations pour faciliter le vote des personnes présentant un handicap mental ou psychique, un syndrome autistique ou encore une déficience intellectuelle. Ce "dispositif unique" prévoit des affiches en "falc" (facile à lire et à comprendre) dans chaque bureau de vote, une formation des agents, des isoloirs adaptés, le nom des listes en braille et une vidéo pédagogique destinée aux électeurs.
"Ces mesures leur permettent d’exercer plus facilement leur droit de vote, et ceci dès le mois de mai prochain pour les élections européennes", précise la mairie de Paris. Elle rappelle : "lors du Comité interministériel du handicap du 25 octobre 2018, le projet gouvernemental de mettre fin à la possibilité donnée au juge de priver un majeur sous tutelle de son droit de vote, a été annoncé".
Dégradation de la situation
Le 2e baromètre Ifop-APF France Handicap révèle que 74% des personnes en situation de handicap et leurs proches se disent révoltées par la la situation économique et sociale actuelle en France. Dans une même proportion, elles ne font pas confiance à Emmanuel Macron pour changer la donne.
Alors que le gouvernement avait déclaré qu'améliorer la situation des personnes handicapées serait l'une des "priorités", l'enquête soulève un fort taux d'insatisfaction auprès des principaux concernés : 43% des personnes interrogées estiment que leur situation s'est dégradée par rapport au précédent quinquennat, 51% trouvent qu'elle n'a pas évolué et seulement 6% estiment qu'elle s'est améliorée.