L'alerte aux boîtes de Furosémide mal conditionnées est terminée ! C'est l'annonce faite ce 20 juin sur Europe 1 par Dominique Maraninchi, le directeur de l'Agence de du médicament (Ansm). Ce dernier a voulu une nouvelle fois rassurer les patients inquiets.
« 800 000 personnes prennent du Furosémide (...), elles doivent continuer leur traitement», a en effet déclaré le président de l'Agence. Et Dominique Maraninchi de rajouter, « nos analyses faites sous contrôle de la police n'ont pas montré de comprimé suspect, aucun comprimé de somnifère n'a été décelé dans près de 3000 boîtes du diurétique Furosémide Teva examinées après l'alerte lancée le 7 juin, tandis qu'aucun cas grave ou décès n'a pu être imputé, à ce jour, à l'affaire Teva, c'est rassurant ». « Fin de l'alerte, poursuite des investigations et pas de surmédiatisation», a-t-il conclu.
Pour Erick Roche, président de la branche française du groupe Teva, le signalement du pharmacien d'un défaut de conditionnement était suffisamment sérieux pour déclencher le retrait de deux lots du diurétique (le lot Y176 concerné par l'anomalie découverte et un autre Y175 fabriqué le même jour). « Si c'était à refaire, demain, je referais pareil», a-t-il affirmé.
Enfin, ce pharmacien de Saint-Malo à l'origine de l'alerte maintient sa version des faits. Interrogé hier sur France 3 Bretagne, il a réaffirmé en gardant l'anonymat, avoir constaté la présence d'un comprimé de somnifère (Zopiclone Teva), en extrayant les comprimés d'une plaquette de Furosémide Teva, rapportée par une patiente se plaignant de somnolence. Les nombreuses procédures judiciaires ouvertes à la suite de décès de patients prenant ce diurétique, sans qu'un lien de causalité ait été établi à ce stade, sont toujours en cours.