La recrudescence de la rougeole inquiète les autorités sanitaires. En France, comme dans de nombreux autres pays, elle s'explique par une couverture vaccinale insuffisante, due notamment à la défiance envers le vaccin ROR, accusé en 1998 par le chercheur Andrew Wakefield de provoquer l'autisme.
Malgré de nombreuses recherches épidémiologiques démontrant le contraire depuis 20 ans, un consensus général dans la communauté scientifique et la fraude scientifique avérée de la part du "chercheur", le grand public reste divisé sur la question. Pour preuve, en France, depuis le 1er janvier 2019, 633 cas de rougeole ont été déclarés selon Santé Publique France, dont 193 (30%) hospitalisés (10 en réanimation), 50 (8%) compliqués de pneumopathies, 1 décès (encéphalite). "92% des cas sont survenus chez des sujets non ou mal vaccinés".
Qu'est-ce que la rougeole ?
La rougeole est une maladie infectieuse d’origine virale, éruptive et très contagieuse, qui se transmet principalement par voie aérienne : par exemple lorsqu’un malade contagieux tousse, il envoie dans l’air des microgouttelettes de salive infectées de virus. Il est possible également de contracter la rougeole après contact avec une surface contaminée par des sécrétions nasopharyngées.
La rougeole est causée par un virus de la famille des paramyxovirus qui pénètre dans l’organisme par le système respiratoire et se loge dans les cellules immunitaires du poumon pour s’y multiplier. Ces cellules immunitaires vont alors se déplacer vers les ganglions et propager l’infection dans tout le corps. Contrairement à ce que l'on pense, elle touche de façon plus fréquente les enfants avant l’âge d’un an, mais également les adultes non vaccinés.
Les signes qui doivent alerter
Quand faut-il consulter en urgence ?
Lorsqu’elle se déclare chez des nourrissons, chez des personnes fragiles ou dont les défenses immunitaires sont affaiblies, la rougeole peut se compliquer et nécessiter une hospitalisation. Toute fièvre persistante après 15 jours avec une toux grasse peut être le signe d’une surinfection par une bactérie à traiter par antibiotiques. Si le malade a des difficultés pour respirer, il s’agit peut être d’une infection grave du poumon, une "pneumopathie".
De plus, tout signe neurologique comme une perte de conscience, une faiblesse musculaire ou une convulsion doit faire consulter rapidement aux urgences car il y a un risque d’infection cérébrale. Ces complications peuvent entraîner des séquelles pulmonaires et neurologiques à vie, voire la mort.