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Prévention

Découverte d'une enzyme capable de prévenir la néphropathie diabétique

Par Virginie Galle

Pour les diabétiques qui souffrent fréquemment de maladies rénales, une nouvelle cible thérapeutique vient d'être identifiée. 

Mohammed Haneefa Nizamudeen / istock.

Une nouvelle étude vient d’identifier des enzymes qui pourraient prévenir la néphropathie diabétique chez les diabétiques de types 1 et 2. Au premier stade de la pathologie, l'atteinte se situe au niveau du filtre rénal. Puis, si le rein est atteint, il y a un risque de maladie rénale chronique avec, à terme, le besoin d'être dialysé (qui consiste à pratiquer une épuration artificielle du sang).

Dénominateur commun

"L'insuffisance rénale diabétique est une maladie dévastatrice", constate le Dr Gordin, auteur de la recherche. "C'est un puissant facteur de maladies cardiovasculaires et de mortalité. Il faut urgemment trouver des moyens d’aider ceux qui en souffrent. Toutes les études sur la question prennent du temps, mais c'est très prometteur", ajoute-t-il.

Son équipe s’est évertuée à trouver un dénominateur commun entre des personnes atteintes de diabète depuis plus de 50 ans, avec peu ou pas de complications - aucun n’avait par exemple souffert d'insuffisance rénale. Résultat : ces malades présentaient des taux plus élevés d'un groupe d'enzymes impliquées dans le métabolisme du glucose. "Cela expliquerait comment ces personnes ont pu vivre avec le diabète insulinodépendant pendant tant d'années", poursuit le Dr Gordin.

Biomarqueur et cible thérapeutique

Après des recherches plus poussées, les scientifiques ont établi que c’est l’enzyme connue sous le nom de pyruvate kinase M2 (PKM2) qui protégerait contre les maladies rénales. Elle pourrait ainsi être utilisée comme biomarqueur et comme cible thérapeutique.

Un Français sur dix est atteint de diabète, et entre 500 000 et 800 000 diabétiques ignorent qu’ils sont malades.  Le diabète de type 2, ou diabète gras, apparaît généralement à l'âge adulte chez des personnes en surpoids. Il représente 90% des cas de diabète et traduit une mauvaise utilisation de l’insuline par le corps : c’est la résistance à l’insuline. Il touche en priorité des personnes de plus de 40 ans, mais commence à se voir chez certains adolescents obèses.

Le diabète de type 1, appelé autrefois diabète insulinodépendant (DID), est habituellement découvert chez les personnes jeunes : enfants, adolescents ou jeunes adultes. Les symptômes sont généralement une soif intense, des urines abondantes, un amaigrissement rapide. Ce diabète résulte de la disparition des cellules bêta du pancréas entraînant une carence totale en insuline.

*Une enzyme est une protéine catalysant une réaction biochimique.