La rougeole réapparait partout dans le monde. L’une des principales causes de cette résurgence est le manque de vaccination. Dans son dernier rapport, Santé Publique France montre qu’une grande partie des cas en France est due à une mauvaise vaccination, voire à son absence.
Trois foyers principaux
1184 cas de rougeole ont été comptabilisés depuis le 1er janvier 2019 en France. Un tiers des malades a été hospitalisé, dont 16 en réanimation. Une personne est décédée après avoir contracté une encéphalite. Le virus n’est pas nécessairement lié à l’hiver : depuis le début du mois de mai, une centaine de cas hebdomadaires a été enregistrée. Trois régions sont principalement concernées : les Pyrénées-Atlantique (55 cas), La Réunion (50 cas) et Mayotte (24 cas).
88% des personnes étaient mal voire pas vaccinées
Les autorités de santé connaissent le statut vaccinal de 831 personnes, parmi toutes celles tombées malades cette année. 88% d’entre elles n’était pas ou mal vaccinées. Pour être correctement protégé contre la rougeole, il faut subir deux injections du vaccin, séparées d’un mois au minimum.
La recrudescence des cas de rougeole inquiète l’Organisation mondiale de la santé. Entre janvier et avril 2019, le nombre de personnes malades dans le monde a augmenté de 300% en comparaison à l’année précédente. L’Afrique est le continent où cette hausse est la plus importante (+700%) suivie par l’Europe (+300%) et par la région de la Méditerranée orientale (+100%).
Des amendes pour les parents anti-vaccins
L’une des causes principales du retour de la rougeole est le manque de couverture vaccinale. La maladie est très contagieuse : une personne malade peut transmettre le virus à 15 voire 20 personnes. Certains pays ont déjà pris des mesures pour empêcher la prolifération de la rougeole. En Allemagne et en Italie, les parents qui ne vaccinent pas leurs enfants risquent une amende. Aux Etats-Unis, la vaccination a été rendue obligatoire, également sous peine d’amende, dans certains quartiers de New-York. En France, le code pénal prévoit une amende et une peine d’emprisonnement pour les parents qui refusent de faire administrer à leur enfant un vaccin obligatoire. Les cas de condamnation sont toutefois rares.